La région du sud-ouest de l’Angleterre est celle que je connais le mieux sans doute. Je l’ai largement explorée au cours de différents séjours. La région regroupe plusieurs counties: Gloucestershire, Somerset, Wiltshire, Dorset, Devon, Cornouailles. J’ai pu visiter Bristol, Bath, Stonehenge, Lacock, Salisbury, Bournemouth, Exeter, Torquay, Paignton, Plymouth, Launceston, St Ives, Tintagel, Lanhydrock, l’Eden Project, et le parc du Dartmoor. C’est une des régions que j’affectionne le plus pour ses côtes notamment.
BOURNEMOUTH, DORSET
Bournemouth est une ville balnéaire réputée en Angleterre. Ses 10 kms de plage et sa jetée animée en font une destination prisée pendant l’été. Elle compte 185 000 habitants hors saison. Les cabines colorées au bord de la plage sont l’emblème de la ville.
La dernière chose que je m’attendais à trouver à Bournemouth au bord de la plage, c’est bien un funiculaire! The East Cliff Railway relie le haut de la falaise, où se trouve la ville, à la promenade le long de la plage en contre-bas. Les petits wagons n’emmènent que 12 personnes. Il est en fonctionnement depuis 1908. Il y a deux autres funiculaires à Bournemouth du même type le long de la plage (the West Cliff Railway et the Fisherman’s Walk Cliff Railway).
Le Russell-Cotes Art Gallery and Museum est hébergé dans une maison extraordinaire de style victorien, comme tout droit sortie d’un film, située en haut d’une falaise qui domine Bournemouth. Cette grande maison fut construite par Merton Russell-Cotes en cadeau pour sa femme en 1901. Ils l’ont remplie d’une quantité d’objets ramenés de leurs voyages à travers le monde ce qui en fait une collection assez éclectique. La vue de la véranda est assez spectaculaire.
Les jardins exotiques de la villa surplombent la plage et la jetée. Il est super agréable de s’y balader au milieu des fontaines et des tonnelles, surtout quand le temps s’y prête.
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L’attraction la plus populaire à Bournemouth, c’est sa jetée. C’est un grand classique des stations balnéaires britanniques…beaucoup plus rare chez nous. Elle date de 1899, autant dire qu’elle a vu des générations de touristes y défiler. Elle est aménagée avec des restaurants, des machines à sous, des jeux vidéos et autres divertissements pour les familles. Cette jetée, comme toutes celles que j’ai pu voir sur les côtes britanniques, a un côté démodé, voire même désuet. Mais c’est aussi ce qui fait le charme des villes balnéaires anglaises…et cela donne l’occasion de déguster un fish & chips face à la mer.
STONEHENGE, WILTSHIRE
Stonehenge est un des endroits les plus mystérieux du monde car on ne sait pas encore avec certitude aujourd’hui à quoi il pouvait servir ni comment il fut bâti. J’ai longtemps rêvé de voir ce lieu de légende, et j’ai eu une petite déception à mon arrivée la première fois que je l’ai visité. En effet, le site se trouve au bord d’une autoroute…ça perd tout de suite de son charme. Mais si on occulte ce fait, le site est très intéressant.
J’ai lu plusieurs théories sur Stonehenge, et j’ai donc trouvé aussi plusieurs légendes. La plus connue raconte que Merlin l’Enchanteur (dont on reparlera un peu plus bas à propos du site de Tintagel) conseilla la roi Aurelius de construire ce site avec des pierres d’Irlande, mais son armée fut incapable de ramener les pierres tellement elles étaient lourdes. Heureusement que Merlin était un magicien hors-pair, il arrangea ça avec un petit sort vite fait bien fait et les pierres devenues légères purent être transportées à Stonehenge. Croyez-le ou non, cette légende perdura jusqu’aux premières fouilles en 1801…même si on ne sait toujours pas comment les 80 pierres bleues de plusieurs tonnes chacune ont pu être transportées à l’époque du Pays de Galles.
Le site est composé de plusieurs cercles de pierres construits à partir de 3000 av.J-C. Dès les premières études, on avance qu’il s’agissait sûrement d’une sorte d’observatoire solaire (encore des centaines de personnes se réunissent sur le site à chaque solstice). Il pourrait s’agir également d’un lieu de culte et de sépulture.
Comptez une quinzaine d’euros pour pénétrer le site (très fréquenté). Et sachez qu’on ne peut pas s’approcher des pierres, seulement les contourner sur un chemin balisé. Mais cela suffit pour laisser la magie opérer…
SALISBURY, WILTSHIRE
Salisbury est, selon certaines légendes, l’endroit où le roi Arthur a reçu le coup fatal qui mena à sa mort. Mais cette petite ville de 50 000 habitants est surtout connue pour sa cathédrale Sainte-Marie. Sa construction a débuté en 1220 mais ne fut réellement achevée qu’avec l’ajout de sa tour et sa flèche en 1320. Elle s’élève à 123m de haut. Elle n’était pas la seule cathédrale de cette hauteur à l’époque, mais elle est la seule qui a conservé sa flèche intacte, en faisant désormais la plus haute du pays. Le cloître est également le plus grand d’Angleterre. La cathédrale de Salisbury est aussi célèbre car elle est le sujet de plusieurs tableaux de
John Constable et de Joseph Mallord William Turner, deux peintres précurseurs de l’impressionnisme. Elle est également le lieu de sépulture de l’ancien Premier Ministre britannique Edward Heath. Enfin, si beaucoup de touristes viennent visiter la cathédrale, c’est aussi pour voir un des quatre exemplaires encore conservés de la Magna Carta. Elle date de 1215 et est ce qui se rapproche le plus d’une constitution en Angleterre.
LACOCK, WILTSHIRE
Lacock est un charmant petit village dans la campagne du Wiltshire qui ne compte qu’un millier d’habitants, mais qui est désormais un village très visité. La plupart des bâtiments du village remonte du XIVème au XVIIIème siècles. Ce qui fait la renommée du village, c’est qu’il est encore dans son jus. Les lignes électriques et antennes TV sont proscrites, ainsi que tout signe de modernité.
Le village appartient à l’association du National Trust (pour la sauvegarde du patrimoine) presque dans sa totalité. Se balader à Lacock, c’est donc faire un saut dans le temps.
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Se balader à Lacock, c’est aussi faire un saut de l’autre côté de l’écran. En effet, si Lacock est si bien préservé, c’est aussi pour attirer des équipes de tournage. Beaucoup d’adaptations TV et cinématographiques des romans de Jane Austen (dont le fameux « Orgueil et préjugés » avec Colin Firth) ont été tournées dans le village. Dans un tout autre style, certains épisodes de la saga Harry Potter ont également utilisé le village. Ci-contre, par exemple, il s’agit de la maison d’enfance d’Harry Potter que l’on peut voir dans le premier film « Harry Potter à l’école des sorciers ». Le village apparaît aussi dans « Harry Potter et le prince de sang-mêlé ».
BRISTOL
Bristol est une grande ville universitaire d’Angleterre avec plus de 430 000 habitants. C’est donc une ville qui bouge. Elle est le berceau du mouvement musical de trip-hop emmené par des groupes comme Massive Attack et Portishead (tous les deux de Bristol). C’est aussi la ville dans laquelle l’artiste de rue Bansky a commencé. Elle est à elle seule un county au même titre que le Dorset ou le Wiltshire précédemment cités.
Le Clifton suspended bridge (pont suspendu de Clifton) est le symbole de la ville. Il est un des ponts les plus remarquables d’Angleterre. Il relie Bristol au nord du Somerset au-dessus de la rivière Avon depuis 1864. Il est long de 412m et est construit à plus de 100m de hauteur. A dire vrai, il est très impressionnant.
Il est l’oeuvre de l’ingénieur Isambard Kingdom Brunel (mort avant l’inauguration de son pont en 1859). Brunel était un ingénieur brillant et prolifique. L’Angleterre lui doit beaucoup, de la gare de Paddington à Londres, au Thames Tunnel (le premier tunnel creusé sous un fleuve), à la création de lignes de chemin de fer, à la construction de grands navires transatlantiques ainsi que de nombreux ponts. Un de ses bateaux est d’ailleurs exposé et ouvert à la visite dans le port de Bristol (le SS Great Britain).
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La vue du pont suspendu de Clifton sur la vallée de l’Avon
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Le Royal York Crescent est une des rues les plus chères de Bristol. La construction de cette rue si particulière de style géorgien a commencé en 1791 et fut achevée en 1820. Elle est située sur une colline dominant la ville, courbée et composée de 46 maisons.
La Cabot Tower est située dans le parc de Brandon Hill. Elle a été construite en 1897 pour commémorer le premier voyage transatlantique au départ de Bristol 400 ans plus tôt (voyage effectué par John Cabot).
Elle était malheureusement fermée lors de ma visite à Bristol car on avait découvert d’importantes fissures dans sa structure. Elle a donc été rénovée depuis et réouverte. J’imagine que la vue panoramique sur la ville du haut de la tour doit être sympathique.
L’université de Bristol fait partie des dix meilleures universités du pays. Elle n’a pourtant le statut d’université que depuis 1909, même si elle existe depuis le XIXème siècle. Près de 20 000 étudiants y sont inscrits. Elle est située au cœur de la ville. Le Wills Memorial Building (ci-contre) est l’emblème de l’université. Cette tour néo-gothique a été érigée en 1925 en mémoire du premier doyen de l’université Henry Overton Wills III.
La cathédrale de Bristol a été fondée en 1140 par un riche propriétaire local Robert Fitzhardinge. Son nom officiel est la cathédrale de la Sainte et Indivisible Trinité. Sa construction s’est déroulée sur plusieurs siècles. La partie la plus ancienne est la Chapter House, construite vers 1160 de style normand. Cette pièce est sûrement la partie la plus intéressante de la cathédrale d’ailleurs. Avec ses voûtes et ses murs sculptés comme de la broderie, elle servait de salle de réunion à l’époque.
Le pont de Pero (Pero’s bridge) est un un pont piéton dans le port de Bristol qui a été inauguré en 1999. Il s’ouvre en son milieu pour pouvoir laisser passer les gros bateaux. Mais son originalité tient dans son nom en fait. Il porte en effet le nom de Pero Jones, un esclave africain appartenant à un riche marchand de sucre de la ville John Pinney. Pero Jones a été acheté alors qu’il n’avait que 12 ans,
a été emmené à Bristol en 1784 avec la famille Pinney où il passa 32 années de servitude.
Le port de Bristol était le principal port de commerce transatlantique du pays après le voyage de John Cabot en 1497. C’est désormais un lieu de promenade très apprécié de la ville avec ses nombreux bars et restaurants.
Dans le quartier de Clifton, il y avait une vieille église du nom de Saint Andrew. Plusieurs fois reconstruite depuis l’époque médiévale, elle a été totalement détruite pendant le Blitz des années 1940. L’église n’existe plus désormais mais le jardin qui l’entourait subsiste ainsi que le cimetière. Un petit chemin en tonnelle traverse cet espace vert (ci-contre), il est surnommé le Birdcage Walk…qui est beaucoup plus agréable au printemps lorsque les feuilles des arbres recouvrent les arches et en font un tunnel de verdure.
L’ancien cimetière de l’église est un peu à l’abandon mais moi je lui trouve beaucoup de charme.
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BATH, SOMERSET
Bath est à mes yeux une des plus belles villes d’Angleterre. Elle est élégante et pleine de charme. Proche de Bristol (environ 25 kms), elle ne lui ressemble pourtant pas du tout. La légende raconte que le roi celte Bladud découvrit une source chaude en 860 av. J.-C. sur le site de la ville actuelle. Ainsi naquît Bath. Les Romains construisirent la ville autour de cette source qui prospéra rapidement. La reine Elizabeth I lui donna le statut de cité en 1590. Elle connut un deuxième essor à l’époque géorgienne. Elle est désormais classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
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L’épicentre de la ville s’articule autour de la place où se trouvent l’abbaye et les thermes romains (ci-contre).
Les thermes tels qu’on les voit aujourd’hui sont un mélange de plusieurs époques. C’est un grand complexe, donc il faut se réserver plusieurs heures pour la visite (comptez une quinzaine d’euros). Les thermes ont été construits à partir de 60 ap. J.-C. et rénovés à plusieurs occasions. Ils sont dédiés à la déesse Minerve (ci-contre, un prêtre romain vient lui rendre hommage). Le point d’orgue de la visite est sûrement le Grand Bassin. Il est désormais interdit de s’y baigner. Les eaux sont verdâtres et fumantes (46°C), entourées par des colonnes et des statues. Outre ce bassin, on peut également voir d’abondantes ruines romaines dans le complexe comme les restes du temple de Minerve mais aussi les vestiaires et salles de sauna romain. J’ai notamment été impressionnée par le génie des Romains et leur chauffage par le sol. Ils ont décidément tout inventé!
A la fin de la visite, on peut boire un verre de l’eau réputée miraculeuse riche de 43 minéraux directement par la fontaine. Je dois dire que si elle est bonne pour le corps, elle n’est vraiment pas agréable au goût!
L’abbaye de Bath est située sur la même place que les thermes romains. Elle est dédiée à Saint Pierre. Elle a été construite entre 675 et 1530.
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La place pavée devant l’abbaye et les thermes avec ses colonnes élégantes donne également sur les rues piétonnes commerçantes.
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Cette arche dans York Street (à côté de l’abbaye) servait à acheminer l’eau des sources chaudes.
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Au XIIIème siècle, la ville est de nouveau à la mode. Les grandes familles de Londres y viennent en villégiature profiter de la station thermale et surtout pour s’y montrer. C’était à l’époque « the place to be ». Deux architectes John Wood l’Ancien et John Wood le Jeune (père et fils) entreprirent alors une grande rénovation de Bath, lui donnant son aspect élégant d’aujourd’hui.
On leur doit notamment le magnifique Circus, ensemble circulaire de maisons toutes similaires autour d’une place. Il a été construit entre 1754 et 1768.
En partant du Circus, prenez Brock Street et vous arriverez à l’autre symbole de la ville, le Royal Crescent. C’est une grande rue en demi-cercle souvent considérée comme la plus belle rue d’Angleterre, et une des plus connues. Si on regarde une vue aérienne de la ville, on constate que l’ensemble Circus-Royal Crescent forme une clé, qui serait un symbole franc-maçon (les Wood auraient parsemé des symboles sur plusieurs de leurs bâtiments).
L’auteur britannique Jane Austen a habité à Bath de 1800 à 1806. La vie dans cette ville a influencé son écriture. The Jane Austen Centre se trouve dans Gay Street (proche du Circus). Il est très intéressant pour les amoureux de Jane car on y apprend un peu plus sur sa vie. On y trouve aussi des objets personnels de Jane comme sa correspondance avec sa sœur Cassandra. Un festival célébrant Jane Austen a lieu tous les ans à Bath.
La grande spécialité culinaire de Bath se trouve chez Sally Lunn’s. Il s’agit (tout simplement) du Sally Lunn’s Bun. C’est la plus vieille maison de Bath où l’on venait déjà se restaurer dans les années 1680. C’est un endroit super cosy que je recommande fortement, d’abord pour goûter le fameux bun, sorte de brioche absolument délicieuse à déguster avec un bon thé. On y mange aussi très bien le soir une cuisine gastronomique anglaise traditionnelle.
PARC DU DARTMOOR, DEVON
Courte escale dans la parc national du Dartmoor…trop courte malheureusement, car les paysages de landes appellent à les explorer. Le parc couvre 945 kms² et est idéal pour les amateurs de randonnée. La colline la plus haute (High Willhays) culmine à 621m.
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Une des enquêtes les plus connues de Sherlock Holmes se passe dans les landes du Dartmoor (« Le Chien des Baskerville »)
REGION DES CORNOUAILLES
Les Cornouailles (Cornwall en anglais, Kernow en cornique) sont la région le plus à l’ouest de l’Angleterre. Elles sont un territoire celte et le pendant anglais de notre Bretagne. Elles ont leur drapeau (le drapeau de Saint Piran, une croix blanche sur fond noir) et leur langue locale (le cornique). Ne dites d’ailleurs pas à un habitant des Cornouailles qu’il est anglais, il vous répondra qu’il est Cornish avant tout! C’est un de mes coins préférés du Royaume-Uni en tout cas.
LAUNCESTON, CORNWALL
Launceston est une petite ville paisible de 7 000 habitants. Son nom cornique est Lannstevan. Elle est dominée par son château norman, le Launceston Castle, construit par Robert, le frère de Guillaume le Conquérant au XIXème siècle. Elle a été pendant un temps la capitale des Cornouailles (XIIIème siècle).
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La vue en haut du château
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L’église sainte Mary Magdalene se trouve en bas du château. Elle est réputée pour sa façade en granite gravée et magnifiquement décorée comme de la dentelle. Elle date du XVIème siècle.
J’ai un hobby un peu particulier: j’aime beaucoup me promener dans les cimetières britanniques. Ils ont une poésie et une sérénité que je ne trouve pas dans les cimetières français. Promis, je n’ai pas d’envie morbide et je ne passe pas mon temps entre les tombes partout où je vais. En tout cas, le petit cimetière qui entoure l’église sainte Mary Magdalene était vraiment très mignon et très celte.
EDEN PROJECT, CORNWALL
L’Eden Project est situé près de St Austell. Ouvert en 2001, il s’agit de deux énooooormes serres dans lesquelles sont regroupées des milliers d’espèces vivant en milieu tropical humide pour l’une, et des milliers d’espèces vivant en milieu méditerranéen sec pour l’autre. La serre tropicale (ci-contre) est la plus grande serre du monde. Sans exagérer, c’est assez impressionnant. Il y a même une cascade et un chemin à suivre en haut des arbres pour une vue unique. Faites attention aux plantes carnivores géantes!
A l’intérieur de la serre méditerranéenne (qui est également immense), le climat est beaucoup plus sec et odorant grâce aux herbes et agrumes qui y poussent. Il y a en tout plus d’un million d’espèces du monde entier. La visite est réellement très intéressante (comptez environ 25€ pour un adulte). On trouve aussi des sculptures et autres œuvres artistiques qui donnent vie au site. Le site est le plus « eco-friendly » possible. La totalité de l’eau utilisée dans les serres provient du bassin d’eau de pluie, l’électricité provient des éoliennes de la région et sera bientôt produite sur place grâce à une station géothermique. Pour la petite anecdote, l’Eden Project figure dans le film de James Bond « Meurs un autre jour ». Il accueille aussi un festival de musique l’été où Oasis, Amy Winehouse, Snow Patrol, Mika, Muse et bien d’autres ont déjà joué.
SAINT IVES, CORNWALL
St Ives (Porth Ia en cornique) est une petite bourgade de bord de mer près de la pointe du pays. C’est une des perles d’Angleterre. Elle compte environ 9 000 habitants hors-saison, mais beaucoup plus en été car c’est une destination très appréciée. Elle a même été élue la plus belle ville côtière d’Angleterre en 2010 et 2011.
St Ives est un repère à artistes depuis le XIXème siècle, un peu comme Cadaquès en Espagne. La ville est notamment connue pour ses poteries et ses sculptures. Malgré sa petite taille, St Ives est un centre culturel important qui s’est même vu doter d’un grand musée réputé: la Tate St Ives (il existe trois autres musées Tate, deux à Londres et un à Liverpool). Située au bord de la plage, la Tate a ouvert en 1993 et attire de nombreux touristes. Mais l’art est présent partout dans la ville avec des petites galeries à chaque coin de rues.
Outre son musée, St Ives est très agréable à visiter avec son petit port. Il y a plein de restaurants qui profitent du dynamisme de la ville. Pour ma part, j’ai testé une spécialité locale, le Cornish pasty (une tourte de la région fourée avec du bœuf haché, des pommes de terre, des oignons et des rutabaga) au bord de l’eau sous le soleil…plaisir écourté par les mouettes sans scrupules qui attaquent les touristes et qui ont donc réussi à m’arracher la moitié de mon Cornish pasty. Tant pis, je me suis rattrapée avec une Cornish ice-cream après…
oui même les glaces sont locales, fabriquées avec une sorte de crème fraîche épaisse (Cornish clotted cream). Un délice à ne pas râter!
La chapelle de Saint Nicholas est au bout de la petite péninsule de Saint Ives. Elle protège les marins depuis le XVème siècle. Parfait pour une balade après le déjeuner.
LANHYDROCK HOUSE, CORNWALL
Lanhydrock est situé sur la commune de Bodmin. Il s’agit d’une « magnifique maison de campagne de l’ère victorienne » d’après le site du National Trust (une énorme association de préservation du patrimoine). Soyons honnêtes, c’est un véritable petit château. Il appartient au National Trust depuis 1953. Les parties les plus anciennes de la « maison » datent de 1620, mais la plupart des bâtiments date de l’époque victorienne (XIXème siècle). La propriété s’étend sur plus de 360 hectares.
Etant arrivée de très bonne heure sur les lieux, j’avais deux heures pour explorer le domaine avant l’ouverture du château. La brume dans les bois et le son du petit ruisseau qui traverse la propriété en ont fait un moment très bucolique. Le parc est vraiment magnifique et très bien entretenu. Les Anglais sont vraiment doués pour ça.
Dans le château, il y a plus de 50 pièces à visiter, décorées par les propriétaires de l’époque, la famille Robartes (qui avait acheté le château en 1620). L’intérieur rappelle beaucoup la série TV « Downton Abbey », on peut d’ailleurs visiter aussi bien les parties réservées aux Robartes, comme les chambres, les salons et salle à manger, comme les parties réservées au personnel (notamment la cuisine).
A l’extérieur, on trouve aussi une église accrochée au château. Il ne s’agit pas d’une chapelle privée mais bel et bien de l’église de cette minuscule paroisse de 170 âmes. Elle est consacrée à Saint Hydrock.
Les jardins autour du château et de l’église sont très riches notamment grâce aux énormes rhododendrons et magnolias. Je n’en avais jamais vu d’aussi grands et beaux, je ne savais même pas que ces espèces pouvaient atteindre cette taille.
Le parc aménagé au millimètre
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TINTAGEL, CORNWALL
S’il existe un endroit emblématique en Cornouailles, il s’agit bien de Tintagel. Si vous êtes familier avec la légende arthurienne, vous savez qu’il s’agit du lieu de naissance du roi Arthur.
Tout d’abord, il faut avouer que le lieu est spectaculaire avec ses falaises escarpées et les vagues qui viennent mourir à leurs pieds. Le château en lui-même est situé sur une péninsule à laquelle on accède par des escaliers très raides à flanc de falaise, gare à ceux qui craignent le vide. On comprend mieux pourquoi le château était réputé comme imprenable. Les ruines du château, la vue, les grottes en contrebas, et les vagues qui se déchaînent en font un endroit à la fois très rigoureux et romantique. Le lieu aurait d’ailleurs inspiré également le mythe de Tristan et Iseult. Le château n’est pas celui du roi Arthur mais celui du comte Richard de Cornouailles qui le fit construire vers 1240. Il a néanmoins choisi cet endroit spécifiquement car il était déjà reconnu à l’époque comme faisant partie de la légende arthurienne.
Geoffrey de Monmouth fut un des premiers à établir la légende en 1139 dans son livre « L’Histoire des rois d’Angleterre » dans lequel il fait d’Arthur un mythe. Arthur était le fils d’Uther Pendragon, roi de Bretagne (Angleterre) et Ygraine. Il serait devenu roi au VIème siècle avec l’aide de Merlin l’Enchanteur en réussissant à s’emparer de l’épée Excalibur emprisonnée dans un rocher. Il aurait défendu les peuples de Bretagne contre les envahisseurs germaniques. Il aurait réuni ses valeureux chevaliers (comme Lancelot, Perceval, Caradoc et Galahad) autour de la fameuse table ronde. Ils seraient partis à la recherche du Saint Graal. Des dizaines d’auteurs ont contribué à l’évolution de la légende arthurienne depuis le XIIème siècle.
Beaucoup d’archéologues se sont évidemment penchés sur le sujet. Les fouilles les plus importantes ont révélé en 1998 que le château d’un homme important existait bien à cet endroit à la période du roi Arthur, mais surtout on a découvert une stèle avec des inscriptions mentionnant le mot artognov, ce qui serait la preuve de la présence du roi Arthur à Tintagel.
paysages corniques de bord de mer en vrac
paysages corniques de campagne en vrac