Bizarrement, je n’ai mis les pieds en Belgique qu’assez récemment malgré la proximité de ce pays. En faisant mes recherches avant mon voyage (j’aime bien connaître un peu de contexte avant de partir), j’ai découvert (honte sur moi) que la Belgique est un pays relativement nouveau. En effet, l’indépendance de la Belgique ne fut déclarée qu’en 1830, et sa monarchie fut instaurée l’année suivante avec l’avènement de Léopold Ier, le premier Roi des Belges. Le Roi Philippe est sur le trône depuis juillet 2013. La Belgique est malheureusement déchirée entre deux cultures et deux langues, avec d’un côté les Wallons (francophones) et de l’autre les Flamands (néerlandophones). Elle est néanmoins le berceau et le siège de l’Europe.
Je ne connais pour le moment que Bruxelles chez nos voisins, mais cette belle capitale donne envie d’aller découvrir ce qu’offre le plat pays (avec Bruges en haut de ma liste!).

BRUXELLES

On dit de la Grand-Place que c’est une des plus belles places du monde, et c’est sûrement vrai. On ne peut nier que cette place est absolument majestueuse. Le bâtiment le plus imposant de la place est l’Hôtel de Ville. Beaucoup de maisons entourant le place ont été construites par des corporations de métiers, affirmant leur pouvoir sur la région. Ici, le beffroi de l’Hôtel de Ville domine la place avec ses 96m.

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Cet Hôtel de Ville est sûrement l’un des plus vieux du monde car il a été construit à partir de 1401 dans le style gothique. En haut de la flèche du beffroi se trouve une statue de Saint Michel (saint patron de Bruxelles).

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Face à l’Hôtel de Ville, on trouve la Maison du Roi. Il était le siège du Duché de Brabant (grande région du Moyen-Age qui comprenait une partie de la Belgique et des Pays-Bas) et était donc appelé la Maison du Duc jusqu’en 1516, date à laquelle le Duc de Brabant de l’époque, Charles Quint, devint roi d’Espagne. Le bâtiment prit donc le nom de Maison de Roi.

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La Maison du Roi a eu de nombreuses fonctions (de la halle au pain au XIVème siècle, à la Maison du Peuple pendant la Révolution française) et fut reconstruite maintes fois. La dernière (re)construction date de 1894 après avoir complètement démoli le bâtiment. Elle abrite désormais le musée de la ville.

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 La Louve (à gauche) est la maison du Serment des Archers. Elle tire son nom du bas-relief au-dessus de se porte qui représente Rémus et Romulus allaités par la louve. Le Sac (au milieu) est la maison de la Corporation des Ébénistes et des Tonneliers mais elle est désormais la Maison des Maîtres Chocolatiers Belges. La maison de la Brouette (à droite) est la maison de la Corporation des Graissiers.

 De l’autre côté de la Grand-Place, on peut trouver d’autres exemples d’architecture baroque. A gauche, la Maison du Mont Thabor est une maison particulière qui date de 1699. Juste à côté d’elle se trouve la Maison de la Rose qui tire son nom de sa propriétaire Catherine van der Rosen (XVème siècle). Au milieu, la Maison de l’Arbre d’Or est le siège de la Corporation des Brasseurs, et abrite aujourd’hui le musée de la brasserie. Le Cygne (à droite) est la maison de la Corporation des Bouchers. C’est un des emblèmes de la place avec sa sculpture de cygne. Il paraît que Karl Marx y aurait écrit le manifeste du parti communiste lors de son séjour à Bruxelles.

Prenez la rue Charles Buls entre l’Hôtel de Ville et la Maison du Cygne, vous allez passer devant un gisant: le Monument à Everard t’Serclaes. Ce seigneur de Cruyckembourg fut la libérateur de Bruxelles lors de la Guerre de Succession du Brabant en 1357. Il est mort dans la maison devant laquelle se trouve la statue. Une croyance récente veut qu’on doit caresser son bras, sa jambe et la petit chien à ses pieds si on veut que son vœu se réalise.

  Si vous continuez tout droit dans cette rue, vous allez vous retrouver devant un attroupement de touristes, signe que vous avez trouvé le grand emblème de Bruxelles: le Manneken-Pis (littéralement « la gamin qui pisse »). La statue date de 1619 mais demeure dans la Maison du Roi après avoir été maintes fois dérobée. C’est donc une reproduction qui se trouve dans la rue. La légende reste obscure. Il s’agirait du Duc Godefroid III (1142) qui, étant enfant, aurait uriné au bord du champ de bataille et redonné courage aux soldats. Il s’agirait encore d’un enfant qui aurait ainsi été la mèche d’une bombe qui allait exploser dans la ville.

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Le Manneken-Pis est souvent déguisé selon les évènements et les dates. Ici par exemple, il revêt le costume de la Diablada en hommage au carnaval d’Oruro en Bolivie (patrimoine de l’UNESCO). En juillet 2014, la garde-robe du Manneken-Pis était constituée de 923 costumes provenant du monde entier.

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A quelques pas du Manneken-Pis, on peut admirer une grande fresque de Tintin et Milou (et du capitaine Haddock) extraite de « L’Affaire Tournesol ». Tintin est l’un des plus célèbres Belges et on le voit souvent à Bruxelles dans ses albums.

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Encore une preuve que la Belgique est le pays de la bande-dessinée, la rue au beurre qui borde la Grand-Place, est rebaptisée rue Boule et Bill, célèbres personnages de BD.

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Voici le quai au bois à brûler…drôle de nom pour un bassin de centre ville. Il est en réalité à l’emplacement de l’ancien port de Bruxelles, comblé au début du XXème siècle.

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Juste à côté se trouve la place sainte Catherine et son église éponyme. Elle a été construite en 1854 pendant le projet de fermeture du port. Elle est de style à la fois gothique, roman et renaissant.

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 La Bourse de Bruxelles fut fondée en 1801 par décret de Napoléon. Le bâtiment date de 1873. Auguste Rodin y a fait ses armes en tant que sculpteur-assistant.

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Les Halles, construites en 1881 dans le quartier de Saint-Géry, sont devenues un lieu de rencontre et de culture. De nombreuses expositions y ont lieu et elles sont entourées de bars très sympas et animés.

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Inaugurées par le roi Léopold Ier en 1847, les Galeries Royales Saint-Hubert étaient une innovation pour l’époque car il s’agissait du premier passage couvert aux dimensions de la rue. Elles sont composées de 3 passages (Galerie de la Reine, Galerie du Roi, Galerie des Princes) et sont parmi les plus anciennes au monde.

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A deux pas de la gare centrale se trouve le Mont des Arts, un promontoire qui offre une vue sur la ville et des jolis jardins. Ici on regarde vers le haut de la ville dans la direction de l’église Saint-Jacques-sur-Coudenberg.

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Et ici, la vue vers le bas de la ville avec la flèche de l’Hôtel de Ville au loin.

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 La Cathédrale des Saints Michel et Gudule s’élève non loin de la gare centrale. Collégiale pendant des siècles, elle n’a été consacrée cathédrale qu’en 1962. Saint Michel est le célèbre archange qui a terrassé le diable. Il est le saint patron de Bruxelles. Sainte Gudule est quant à elle la sainte nationale de Belgique ainsi que la sainte patronne de Bruxelles. Les Bruxellois conservent plutôt le nom de cathédrale sainte Gudule.

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La nef de la cathédrale sainte Gudule. La cathédrale fut construite entre 1226 et la fin du XVème siècle (pour la façade et les tours jumelles).

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L’église Notre-Dame du Sablon est une très jolie église gothique dans le quartier…du Sablon!

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L’église Notre-Dame du Sablon vue du square du petit Sablon.

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Au milieu de la place du petit Sablon se trouve le square du même nom. Il a été inauguré en 1890. C’est un magnifique jardin entouré de 48 statues représentant les métiers d’autrefois. Au centre du jardin, au milieu des fleurs, se trouve la Fontaine des comtes d’Egmont et de Hormes, considérés comme des symboles de la résistance face aux Espagnols (XVIème siècle).

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Le Musée des Instruments de Musique (MIM) est situé dans le quartier du Mont des Arts dans l’ancien magasin Old England. C’est un parfait exemple de l’art nouveau (fin XIXème siècle). Plus de 1200 instruments y sont exposés.

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 L’église Saint-Jacques-sur-Coudenberg est une église néoclassique située sur la Place Royale. Elle a été construite au XVIIIème siècle. Elle est la cathédrale des Forces Armées Belges. Située à côté du Palais Royal, c’est sur ses marches que le premier roi des Belges, Léopold Ier, prêta son serment de fidélité.

Egalement situé sur la Place Royale, le Musée Magritte abrite la plus grande collection au monde d’œuvres de ce peintre surréaliste belge avec plus de 150 tableaux et sculptures dont le fameux « Ceci n’est pas une pipe ». A voir absolument!

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 Voici le Palais Royal, siège de la monarchie constitutionnelle belge. C’est en réalité 4 hôtels particuliers réunis au XIXème siècle pour créer une résidence au Roi Guillaume Ier. Ce n’est plus la résidence royale mais c’est  l’endroit où le souverain exerce ses prérogatives de Chef d’Etat.

 Depuis les années 1960, on peut visiter (gratuitement en plus) le palais tous les étés, de quoi assouvir notre curiosité. Le seul reproche à faire, c’est le manque de panneaux explicatifs. J’avoue avoir été assez impressionnée par les lustres dans toutes les pièces. Ici, l’imposant Escalier d’honneur, en marbre et dorures.

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Voici de bons exemples des lustres gigantesques que l’on peut admirer.

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Depuis 2002, à l’initiative de la Reine, des œuvres d’art contemporain ont fait leur entrée dans le palais. Dans la Salle des Glaces, on peut voir l’oeuvre « Heaven of Delight » de Jan Fabre. C’est sûrement l’oeuvre la plus marquante car l’artiste (et son équipe) a recouvert le plafond et le lustre principal de la pièce avec 1,4 millions d’élytres de scarabées thaïs. Cela donne un effet vert bleuté assez inattendu dans un endroit comme celui-ci. De plus, la salle est très ludique avec des jeux pour les enfants.

A la sortie de la ville se trouve le dernier symbole de Bruxelles: l’Atomium, à côté du Stade du Roi Baudouin. Visible de loin (102m de haut), il a été construit pour l’Exposition Universelle de 1958. Il représente les neufs atomes constitutifs du cristal de fer, en hommage au thème des sciences de l’exposition. Six de ces sphères sont accessibles au public.