Turquie

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La Turquie est le seul pays que j’ai visité par le biais d’un voyage organisé (avec un groupe, un guide, un car et tout et tout)…expérience que je n’ai pas renouvelée car j’ai besoin de plus de liberté. Néanmoins, cela m’a permis de voir plusieurs sites à travers le pays en un temps record et de toucher du doigt la culture orientale. Située à la croisée des continents européen et asiatique, la Turquie a beaucoup à offrir de par ses paysages, sa culture ou son histoire. A la fois chevillée à sa laïcité, et ouvertement religieuse, elle donne l’impression d’être toujours déchirée entre son besoin de modernité et son attachement aux traditions.
Mon circuit d’une semaine m’a permis de découvrir les différents aspects de la Turquie, entre Istanbul, la grande ville à cheval sur deux continents; Izmir, la station balnéaire, Ankara la capitale méconnue (et un peu austère); Konya, la plus conservatrice; et les merveilles du désert de Cappadoce. La Turquie m’a surprise, autant par ses paysages, par l’ouverture de ses habitants, que par ses vestiges romains ou chrétiens que je ne m’attendais pas à trouver.

 

ISTANBUL

Istanbul, cette capitale à cheval sur deux continents (Europe et Asie), a toujours fasciné. Autrefois Byzance, puis Constantinople, elle n’est Istanbul que depuis 1930, et la ville entière est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985. C’est une des villes les plus importantes de l’Histoire, ce qui en fait un musée un ciel ouvert.

ste sophieS’il y a un lieu qui représente le mieux Istanbul, c’est bien la Basilique Sainte Sophie. « Hagia Sophia » (en turc) était appelée « la Grande Eglise », elle a été commandée par l’empereur Justinien et fut réalisée en moins de 6 ans dans le style byzantin. Les architectes se sont inspirés du Panthéon à Rome pour lui donner un dôme majestueux. Elle a été inaugurée en 537.

LMG67320211893468_000217Elle fut d’abord la plus grande église chrétienne de la ville. Elle était recouverte dans sa partie supérieure de mosaïques figuratives uniques, majoritairement dorées pour représenter le présence de Dieu. Dès le VIIIème siècle, la religion orthodoxe sombra dans l’interdiction de la vénération des images. La plupart des mosaïques est alors recouverte. Au XIIIème siècle, avec l’invasion chrétienne lors de la Quatrième Croisade, la basilique devient cathédrale catholique.

LMG67320211893468_000192Elle devient mosquée en 1453 lors de l’invasion ottomane. On finit de recouvrir toutes les mosaïques (sauf celle de la Vierge Marie), on ajoute de grands panneaux circulaires sur les piliers, des minarets, une medersa, ainsi que de magnifiques exemples de calligraphie musulmane. Mes photos ne sont pas à la hauteur de cet édifice monumental.

LMG67320211893468_000193En 1934, la basilique devient musée sous l’impulsion du premier président de la république de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk. On désacralise le lieu pour en faire l’incarnation de la nouvelle laïcité turque et la réconciliation des religions. Ici, on peut voir la vue sur la Mosquée Bleue au-dessus des dômes latéraux de la basilique.

LMG67320211893468_000218A quelques mètres de Sainte Sophie se trouve un autre emblème d’Istanbul: la Mosquée Bleue (ou « Sultanahmet Camii« ). C’est la plus grande mosquée de la ville. Elle fut construite au début du XVIIème siècle par le sultan Ahmet Ier qui voulait rivaliser directement avec Hagia Sophia. Elle a la caractéristique de posséder 6 minarets, autant que la mosquée Ka’aba de La Mecque à l’époque (qui en a désormais 7).

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La Mosquée Bleue tire son nom, non pas de ses multiples coupoles d’un gris-bleuté, mais des 20 000 carreaux de faïence bleue d’Iznik qui décorent l’intérieur. Ici la porte d’entrée monumentale accédant à la cour.

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P1150753Le dôme principal de la mosquée culmine à 43m de haut et fait 23m de diamètre. Ses nombreuses coupoles et demi-coupoles donnent à l’ensemble une harmonie tout en délicatesse.

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P1150751A deux pas de la Mosquée Bleue se trouve l’ancien hippodrome de l’Empire byzantin. A l’époque de Constantinople, l’hippodrome pouvait contenir 100 000 spectateurs et on y organisait des courses de chars. On peut désormais y voir deux obélisques, un égyptien et un « muré » (sur la photo). Il a ce surnom car il était auparavant car il était couvert de plaques de bronze dorées jusqu’au XIIIème siècle lorsqu’elles furent pillées pendant  la Quatrième Croisade. Cet obélisque du IVème siècle mesure 32m de haut.

LMG67320211893468_000190Le Grand Bazar d’Istanbul est bien nommé, il est en effet immense avec ses 58 rues intérieures et ses 18 portes d’accès. Il est facile de s’y perdre…mais peut-être cela fait-il partie de l’expérience. Il fait partie des « must-see » d’Istanbul mais il est malheureusement rempli de touristes, et donc d’attrape-touristes. J’ai trouvé qu’il manquait d’authenticité, sûrement dû à sa popularité. Néanmoins, c’est l’endroit parfait pour acheter des souvenirs de Turquie.

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P1150755Le Palais de Topkapi domine le Bosphore depuis 1465. Il est construit par la sultan Mehmed II, le premier sultan ottoman de l’empire. Il a ensuite été la résidence de tous les sultans jusqu’en 1853. A l’instar de Sainte-Sophie, il a été transformé en musée en 1924 avec l’arrivée d’Atatürk au pouvoir. Ici, on peut voir la Porte de la Félicité qui marque la partie privée du palais réservée au sultan et l’entrée de la troisième cour.

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Une des particularités du palais est qu’il comportait un harem. Environ 300 femmes (épouses et concubines du sultan) vivaient dans cette partie du palais avec une centaine d’eunuques pour les surveiller. On a l’impression d’être un peu au cœur des Mille et une nuits.

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 P1150760Toujours dans l’immense Palais de Topkapi, voici le Pavillon du Conquérant construit aussi à l’époque de Mehmed II. Il abrite le trésor impérial constitué d’œuvres d’art et objets précieux.

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Le Bosphore est ce bras de mer entre la Mer de Marmara et la Mer Noire qui sépare (et relie à la fois) les continents européen et asiatique. Le traverser était pour moi un rêve d’enfant, il fait partie de ces lieux mythiques dont tous les récits de voyageurs parlent.

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La Nouvelle Mosquée est située sur la place Eminönü  au bord du  Bosphore. Elle a été construite par la sultane Safiye et fut achevée en 1665.

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P1150762Juste derrière la Nouvelle Mosquée se trouve le Bazar Egyptien. Il date de 1663 et c’est le deuxième plus grand marché couvert d’Istanbul. A l’origine c’est un marché aux épices et les nombreuses étales colorées en témoignent encore. L’odeur est enivrante. Il est bien plus charmant et authentique que le Grand Bazar, avec beaucoup beaucoup beaucoup moins de touristes. Découvert totalement par hasard pour ma part, il est une de mes plus belles cartes postales d’Istanbul.


EPHESE

P1150709L’ancienne cité grecque d’Ephèse est située sur la côte ouest de la Turquie. Cette ville d’Asie Mineure, désormais en ruine, était à l’époque au bord de la mer. Elle fut fondée par Androclos, le fils du roi athénien Codros. Elle fut une des cités les plus importantes et les plus influentes du bassin méditerranéen dès le VIIIème siècle avant J.-C. Elle abritait de nombreuses écoles de médecine et de philosophie par exemple.

P1150700En 334 avant J.-C., Alexandre Le Grand visita la ville suggéra de financer la construction du Temple d’Artémis si le Temple lui était alors dédié. Les habitants refusèrent son offre mais construisirent un temple si impressionnant qu’il fit partie des Sept Merveilles du Monde (chose que j’ignorais totalement jusqu’à ma visite! Quelle chouette surprise de ce retrouver donc en ce lieu!).

P1150705A l’époque romaine, grâce à son port de commerce prospère, Ephèse devînt la capitale de l’Asie Mineure romaine avec ses 250 000 habitants. La ville connût le déclin dès le Vème siècle après J.-C. à cause de l’envasement de son port, elle perdît ainsi sa principale source de revenus et fut peu à peu abandonnée. La plupart des ruines à visiter se situe autour des Voie Sacrée et Voie des Courètes (ci-contre).

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Quelques ruines le long de la Voie des Courètes.

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Des vestiges de l’Agora, véritable centre du commerce de la ville.

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La place de Domitien, toujours le long de la Voie des Courètes, avec ses deux colonnes reliées dédiées au Dieu Hermès.

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Le Temple d’Hadrien (ci-contre) est de style corinthien. Il a été consacré en 118 après J.-C. Son porche représente une tête de Méduse censée éloigner les démons de la cité.

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P1150706La Bibliothèque de Celsus se trouve à l’intersection de la Voie des Courètes et de la Voie Sacrée. C’est un des bâtiments les mieux préservés de la ville et un des plus imposants. La Bibliothèque date du IIème siècle après J.-C. Elle est dédiée à Celsus Polemaeanus, gouverneur de l’Asie Mineure romaine à cette époque (il est d’ailleurs enterré sous l’édifice).

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La façade de la Bibliothèque comporte plusieurs statues représentant la Bonté, la Sagesse, le Savoir et la Pensée. A l’intérieur, on pouvait trouver plus de 12 000 ouvrages en rouleaux.

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P1150708Le Grand Théâtre est situé au coin de la Voie Sacrée et de la Voie du Port. Il date de l’époque grecque mais a été restauré par les Romains. Il pouvait accueillir 25 000 spectateurs.

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P1150710A quelques kilomètres d’Ephèse se trouve une autre surprise dans mon voyage. Cette petite maison qui ne paie pas de mine sur le joliment nommé Mont Rossignol, est en fait la maison de la Vierge Marie. Juste avant sa crucifixion, le Christ avait confié sa mère aux soins de Saint-Jean. Craignant les persécutions, il la conduisit jusqu’en Turquie où elle finit ses jours dans cette petite maison (15 août jour de l’Assomption). J’ai eu beau fouillé mes souvenirs de catéchisme, je ne savais pas que la Vierge Marie était décédée en Turquie! La maison fut découverte au XIXème siècle et a été reconnue par le Vatican (1896).


HIERAPOLIS/PAMUKKALE

amphiteatre hierapolisHiérapolis est une station thermale située au sommet de la colline de Pamukkale. Fondée en 190 avant J.-C. par le roi Eumène II de Pergame. Elle s’est développée grâce aux sources d’eau chaude de Pamukkale. Hiérapolis et Pamukkale sont classées au Patrimoine de l’UNESCO depuis 1988.

P1150718Le Théâtre Romain fut construit par les empereurs Hadrien et Septime Sévère au IIème siècle. Il pouvait accueillir 12 000 spectateurs. Il est magnifiquement conservé car il a été restauré en 1970.

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Hiérapolis est également connue pour sa vaste nécropole. Elle compterait plus de 1200 tombes réparties sur plusieurs kilomètres.

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Quelques tombes et tombeaux le long de la route.

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P1150714Pamukkale désigne le site des sources d’eau chaude à côté de Hiérapolis. C’est un des paysages les plus connus de Turquie. Malheureusement, mes photos ne lui font pas honneur. Il s’agit plus précisément de 17 sources riches en calcium qui déposent le calcaire sur les flans de la colline. Elles forment un ensemble surprenant au milieu de cette région désertique que l’on appelle « la forteresse de coton ».

pamukkaleLes sources forment également des vasques naturelles dans lesquelles les romains profitaient des vertus curatives de cette eau. Même Cléopâtre y aurait trempé les pieds!

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CAPPADOCE

P1150742La Cappadoce est une région au centre de la Turquie. Elle est le berceau de l’Empire hittite (2000 ans avant J.-C.). J’ai l’impression d’avoir fait des centaines de kilomètres en bus dans un paysage aride avant d’y arriver. Mais le déplacement vaut le coup.

P1150740Cette région désertique est sublime particulièrement quand les rayons du soleil couchant caressent les flans de ses montagnes. Je compare certaines montagnes à des meringues rosées géantes, elles ont l’air si pures, si lisses qu’on a du mal à croire qu’elles sont rocheuses. Elles ont été façonnées par le vent et le temps.

P1150741Cette vallée porte le nom de vallée du chameau à cause de cette sculpture naturelle en forme de…chameau évidemment.

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La Cappadoce est aussi connue pour la vallée de Gorëme. La région fut envahie par les romains à partir du premier siècle après Jésus-Christ. Les chrétiens s’y réfugièrent alors pour échapper aux persécutions romaines.

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P1150732Au IXème siècle, les moines construisirent des églises rupestres dans la roche. Ils imitèrent les églises classiques en creusant des nefs, des coupoles et en peignant les murs avec des scènes de la Bible. Ils étaient ainsi invisibles à l’extérieur et pouvaient célébrer des messes sans attirer l’attention.

P1150731Quelques peintures sur les coupoles de l’église de Sainte-Barbara. Elle date du XIème siècle. Elle est composée par un plan en croix et trois absides.

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Les habitants des alentours construisirent eux-aussi des villages troglodytiques (ci-contre) et des cachettes dans la roche pour se protéger pendant les périodes instables qui secouaient la région. Ces cachettes vont vite s’agrandir et se perfectionner pour obtenir de véritables villes souterraines avec plusieurs étages.

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P1150733Certaines d’entre elles (comme Kaymakli) sont encore accessibles aujourd’hui aux visiteurs, souvent par des petits trous dans lesquels il faut se glisser pour découvrir de grands espaces à l’intérieur de la roche (claustrophobes, s’abstenir!). Ces villes sont vraiment impressionnantes, on imagine à peine comment des dizaines voire centaines de personnes pouvaient vivre terrées ainsi pendant des mois sans voir la lumière du jour.

P1150735La vallée de Gorëme est célèbre également pour ses « cheminées de fée ». Ces pics rocheux (à la forme phallique il faut bien le dire) parsèment la vallée et lui donnent un air unique. Leur base est composée d’un tuf volcanique très friable et donc sensible à l’érosion, tandis que leur chapeau est composé d’une couche basaltique beaucoup plus résistante.

P1150736Par contre, j’ai eu l’impression de me balader dans le village des Schtroumpfs lorsque nous croisions des cheminées beaucoup plus basses (moins avancées dans le processus d’érosion).

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Une cheminée de fée isolée

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chameau Uchisar.

Mon premier dromadaire dans son milieu naturel!

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IZMIR

P1150699L’ancien nom d’Izmir est Smyrne. Située au bord de la mer Egée sur la côte ouest, cette ville de presque 3 millions d’habitants est considérée comme le plus grand port du pays après Istanbul. La ville ne présente pas un grand intérêt architectural car elle fut presque entièrement détruite en 1922 par un incendie. Néanmoins, c’est la seule ville dans laquelle nous avions un après-midi sans guide, libre d’aller où bon nous semblait…ce qui nous a donné l’occasion d’aller à la rencontre de « vrais » Smyrniotes.

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Le front de mer (Kordonboyu) a été aménagé avec une promenade et des terrasses de cafés, comme beaucoup de villes littorales occidentales.

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Une des vieilles rues près de notre hôtel

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P1150698Une fois perdus dans la ville, nous trouvons plusieurs rues ombragées, couvertes par des branchages, très astucieux pour garder la fraîcheur en pleine ville. Dans les dédales de ce souk, les gens nous regardent sans relâche mais de façon tout à fait prévenante. Pendant que des adultes nous abordent avec le sourire, des ados viennent nous traduire quelques mots. On se fait offrir du thé à la pomme à chaque coin de rue. J’adore avoir un contact chaleureux avec les gens sans même avoir à comprendre la langue.


ANKARA

P1150749Ce n’est peut-être pas un fait connu de tous, mais la capitale de la Turquie n’est pas (n’est plus pourrait-on dire) Istanbul avec ses 12 millions d’habitants, mais Ankara avec ses 4 millions d’habitants. Elle est située en Anatolie Centrale au cœur du pays. Elle est devenue capitale en 1923 sous l’impulsion du premier président de la République Mustafa Kemal Atatürk alors qu’elle ne comptait que 30 000 habitants. Une des principales raisons de visiter cette capitale nouvelle est le Musée des Civilisations Anatoliennes (ci-contre).

P1150748Le Musée des Civilisations Anatoliennes est unique (élu meilleur musée de l’année en 1997) car il possède des collections rares, comme celles datant des premières civilisations de la région : ourartienne, hatti, hittite, phrygienne et assyrienne. Les œuvres sont exposés dans l’ordre chronologique, de l’âge paléolithique jusqu’à nos jours. Ici, il s’agit de la statue du roi hittite Tarhunza. Elle mesure plus de 3m de haut et date du VIIIème siècle avant J.-C.

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Ci-contre, c’est une chimère à tête d’homme et corps de lion qui date aussi de la période hittite.

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P1150743L’autre attraction de la capitale est le Mausolée d’Atatürk, l’ Anitkabir. Comme cité précédemment, Mustafa Kemal Atatürk est le père fondateur de la Turquie moderne et laïque et le premier président de la République. Il est décédé en 1938 et son mausolée fut inauguré en 1953.
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P1150746Construit sur une petite colline, le bâtiment austère en impose sur cette immense place vide animée seulement par les pas des soldats gardant l’endroit. Le Mausolée est à la taille de ce que représente Atatürk pour son peuple. Il arriva au pouvoir en 1923 après la défaite de l’empire ottoman durant la Première guerre mondiale et l’occupation grecque. Il réforma la société turque de manière drastique en instaurant la république. Il institue la laïcité, remplace l’alphabet arabe par l’alphabet latin (et dans la foulée, il change les noms des villes pour les rendre « plus turcs » comme Constantinople qui devient Istanbul), il bannît le port du fez, abolit la polygamie et donne le droit de vote aux femmes.

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Des soldats gardant le mausolée…ça ne rigole pas!

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KONYA

LMG67320211893468_000198Konya est une ville de moins d’un million d’habitants, perdue au milieu de la steppe anatolienne. Elle est entourée de champs à céréales comme sur la photo ci-contre.

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EP1150726lle fut la capitale du sultanat de Roum au XIIIème siècle et c’est donc à cette période que les sultans seldjoukides embellirent la ville. A Konya, on touche du doigt une des cartes postales de la Turquie: les Derviches Tourneurs. On se sent pourtant bien loin d’Istanbul dans cette ville réputée comme religieusement très conservatrice. Si vous êtes une femme, veillez à bien être couverte. Ici le dôme vert du mausolée de Mevlana surmonté du drapeau turc.

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L’entrée du mausolée de Mevlana qu’ Atatürk avait transformé en  musée. Il est situé dans l’ancienne loge des derviches tourneurs. On vous demandera d’enfiler des surchaussures pour préserver le lieu.
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P1150723Petites statuettes représentant des derviches tourneurs en train de faire ce qu’ils font de mieux: tourner! Leur danse (« sama« ) consiste à tourner de plus en plus vite jusqu’à atteindre un niveau de transe pour communier avec Allah et accueillir sa grâce (une main tournée vers le ciel, l’autre vers la terre).

LMG67320211893468_000204A l’intérieur du mausolée, la décoration est abondante et richement dorée. Le tombeau de Mevlana est le plus décoré. Mevlana était un philosophe mystique turc du XIIIème siècle. Après l’assassinat d’un de ses amis, il se retira du monde pour méditer et écrivit un des ouvrages les plus influents de son pays, le « Mathnawi« . Ses œuvres sont hautement vénérées dans le monde musulman. Il mourut en 1273. C’est son fils qui organisa ses disciples en confrérie: les derviches tourneurs.

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Des disciples sont également inhumés dans le mausolée. Les tombeaux sont surmontés de turbans pour représenter leur appartenance à la confrérie.
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D’autres tombeaux de disciples dans le mausolée entourés d’écritures sacrées.

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LMG67320211893468_000205Caligraphie en faïence dans le mausolée. La confrérie fut mise hors-la-loi par Atatürk en 1925 mais ils furent de nouveau admis en 1950 au nom de la conservation des traditions. On ne peut les trouver qu’à Konya et Istanbul.

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P1150722A l’extérieur du mausolée, on trouve aussi un cimetière des derviches tourneurs, les tombes étant reconnaissables par les petits chapeaux des derviches.

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A proximité du mausolée se trouve la mosquée Selimiye. Elle fut construite en 1570 par le sultan Selim II.

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Les femmes se retrouvent à part sous les arches de la mosquée, loin du groupe des hommes.

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Turquie

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2 réflexions sur “Turquie

  1. La Turquie est un des pays qui me trotte dans la tête depuis des années déjà. Son Histoire, sa culture, sa position unique entre Europe et Moyen Orient …

    Seulement, il semble de plus en plus impossible d’y aller, surtout après l’attentat de cette semaine. En tout cas, frileuse comme je suis, je chercherais plutot la sécurité à tout prix.

    Tu y retournerais aujourd’hui ?

    A bientôt,
    Ella.

    • C’est une très bonne question Ella. Il est vrai que la Turquie est malheureusement touchée régulièrement par des attentats ces derniers mois et je comprends tout à fait l’inquiétude des voyageurs. Pour tout t’avouer, lors de mon séjour (qui commence à dater un peu aussi), il y a eu 2 attentats cette semaine-là. Mais je m’y suis sentie en sécurité, les gens étaient très rassurants et pas affolés, question d’habitude. Je ne sais pas si ma raison me déconseillerait d’y aller aujourd’hui…peut-être. Et d’un autre côté ce serait aussi dommage de s’en priver car la Turquie a tant à offrir. Istanbul est peut-être un peu plus sensible que le reste du pays. Je te souhaite en tout cas de faire ce voyage, bientôt ou plus tard, tu ne le regretteras pas!

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