Les Marseillais ont de la chance. A un saut de puce de la ville, ils ont des endroits incroyables comme les Calanques. Ils ont aussi les îles du Frioul qui gardent l’entrée du port. Pour être honnête, je n’avais pas conscience de la proximité des îles du Frioul avant d’aller à Marseille. Je savais juste qu’il y avait le fameux château d’If au large de la ville.
ILE D’IF
En cette mi-septembre, il fait encore très chaud et j’ai hâte de prendre le large et de sentir l’air marin. La journée est parfaite pour cette excursion. Je prends donc la navette près du Mucem direction l’île d’If. Cela ne prend que 20 min et je suis vite soulagée par un peu de fraîcheur une fois en mer. Je n’ai pas l’habitude de prendre le bateau alors toute virée en mer est une aventure pour moi, même un court trajet. Je suis surprise par la petite taille du caillou sur lequel se pose la forteresse. Elle est austère avec ses murs épais. On dirait un vaisseau posé là parce qu’il y avait juste la place. Elle s’appelle « château d’If » mais elle n’a de château que la forme, c’est bel et bien une forteresse qui ne veut pas être approchée. Son rôle depuis sa construction en 1524 par François Ier a toujours été de protéger Marseille (et aussi de surveiller la ville rebelle). Elle devient très vite prison d’Etat en 1580 et le restera jusqu’au début du XXe siècle.
Elle doit surtout sa notoriété à un prisonnier de fiction, Edmond Dantès. C’est en effet au château d’If que Roland Dumas enferme son héros le comte de Monte-Cristo en 1844. C’est un peu déroutant de visiter son cachot puisque ce n’est qu’un personnage. Mais soit, on rentre dans le jeu. Ce château est propice aux histoires. Il paraît qu’un rhinocéros a même fait escale sur le caillou en 1513. On pénètre différents cachots sombres et vides. A travers les barreaux, La ville paraît si proche, je me dis que les prisonniers devaient passer leur temps à s’imaginer nager vers la terre ferme et la liberté.
Et puis, sur le toit de la forteresse on admire la ville et l’horizon…si le vent ne souffle pas trop fort. Pour être honnête, le château n’est pas si grand et la visite est assez rapide. Je me contente du minimum syndical et prends le bateau suivant 30 min après mon arrivée.
ILE RATONNEAU
La traversée jusqu’à Port Frioul est assez courte. Cette fois l’ambiance est différente. L’île Ratonneau est beaucoup plus grande et ici on vient pour se poser à la plage. Je déjeune tranquillement sur le port avant d’aller explorer l’île à pied. J’ai de la chance, c’est l’arrière saison et il y a peu de touristes. Je longe la côte jusqu’à la calanque de saint-Estève.
Sur le chemin, je croise des oliviers et des cactus, végétation tellement exotique pour moi. Et puis au détour d’un virage, la crique s’offre à moi. L’eau est turquoise jusqu’à la petite plage en contrebas. Les pieds dans l’eau, je regarde la ville devant moi, les montagnes au fond, les bateaux qui passent…oui, les Marseillais ont beaucoup de chance.
Merci de me replonger magnifiquement dans ces très jolis souvenirs!
merci pour ton gentil commentaire 🙂
Après les avoir longées de si nombreuses fois dans le ferry pour la Corse, j’ai enfin posé le pied sur le Frioul au printemps et je me suis fait la même réflexion : quelle chance ont les Marseillais d’avoir cet îlot de nature à portée de bateau ! N’ayant pas visité If, je suis ravie de pouvoir en admirer quelques photos.
merci pour ton commentaire…ahhh la Corse, je n’ai toujours pas eu la chance d’y aller
Je mesure la chance que j’ai d’avoir une grand-mère corse !
Qu’est-ce que c’est joli ! 🙂