La semaine dernière, en voyage entre Birmingham et Manchester, je me suis accordée une journée à Liverpool. Cela faisait des années que je voulais visiter cette ville qui a réussi sa réhabilitation touristique et j’ai donc profité d’être « dans le coin » pour y faire un détour. En plus, Gabrielle du blog L’Allée du Monde m’a rejointe, l’occasion de se rencontrer enfin, entre deux blogueuses amoureuses du Royaume-uni, on vous laisse deviner de quoi on a parlé toute la journée.

Premier constat, ne passer qu’une journée à Liverpool est tout à fait frustrant. Ma visite s’est limitée à l’Albert Dock…et encore, pour tout avouer, ma visite s’est limitée à 2 musées de l’Albert Dock seulement…oui parce qu’on a quand même perdu pas mal de temps à la pause déjeuner au pub The Pump House vu qu’ils avaient oublié de préparer nos commandes (vous savez tout!). Certes, j’ai fait les deux musées en haut de ma liste des priorités, mais j’avais prévu tellement d’autres choses. Car si Liverpool ne vous évoque que les Beatles, il serait bien dommage d’en rester là. Liverpool était encore il n’y a pas si longtemps une ville portuaire en plein déclin après avoir été l’un des plus grands ports marchands du monde. Elle resta une belle endormie pendant 40 ans avant d’être nommée ville européenne de la culture en 2008. Comme avec le baiser du prince charmant, Liverpool renaît alors. Ses docks sont réhabilités et une flopée de musées investissent les lieux. Liverpool en compte une bonne dizaine (l’Albert Dock en compte déjà 4: Merseyside Maritime Museum, International Slavery Museum, Tate Liverpool et the Beatles Story). Si vous ajoutez à cela tous les bâtiments historiques à visiter, vous comprendrez ma frustration.

Nous avons donc consacré la visite du matin au musée Tate Liverpool. Il existe 4 musées Tate en Angleterre: Tate Britain et Tate Modern à Londres, Tate St Ives en Cornouailles et donc Tate Liverpool ouvert depuis 1988. C’est le plus grand musée d’art moderne d’Angleterre après Tate Modern de Londres. La bonne nouvelle, c’est qu’il est gratuit. Comme tout musée d’art moderne, c’est parfois conceptuel. Je cherche encore le sens de  l’oeuvre de Tracey Emin qui consistait tout simplement à exposer son lit plein de déchets quotidiens. Bref, l’art moderne, c’est subjectif. J’ai par contre aimé l’exposition d’Ellsworth Kelly, certes des œuvres minimalistes mais que j’ai apprécié. Dans un tout autre style, j’ai aussi aimé les tableaux un peu apocalyptiques de William Blake. Si je connaissais Blake l’écrivain, son côté peintre fut une vraie découverte.

De l’autre côté de l’Albert Dock se trouve LE musée incontournable de Liverpool:Beatles Story  (entrée £17). Ce qui va suivre n’est pas original mais comme pour la moitié de la planète, les Beatles ont été une grande part de mon éducation musicale et de mon apprentissage de la langue anglaise. Alors je voulais vraiment vraiment vraiment voir ce musée des Fab 4 de Liverpool. Il est assez bien fait, on parcourt l’histoire des Beatles salle après salle…l’occasion de réviser les basiques (« quoi? Ils ont eu un autre batteur avant Ringo Starr???? »), de rentrer dans le yellow submarine (oui oui we all live in a yellow submarine), de poser dans la couverture de Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band (dont on célèbre les 50 ans cette année), de faire un tour dans le fameux club Cavern des débuts, de se croire dans les studios d’Abbey Road et même de monter dans l’avion qui les emmena vers la gloire aux Etats-unis…On y trouve des objets cultes (les fameuses lunettes rondes de John Lennon), des vieilles affiches, des vieilles photos (ils avaient la classe!)…et surtout leurs instruments, des guitares des jeunes années de John dans les Quarrymen à son mythique piano blanc d’Imagine (vous n’avez pas vu les petites étoiles dans mes yeux devant ce piano!), une batterie de Ringo, une basse de Paul, une guitare de George…On a tous une histoire avec les Beatles, et ce musée sait parfaitement raviver ces quelques notes (à vous de choisir votre chanson préférée) qui vous resteront dans la tête pour la journée.

Une chose est sûre: Liverpool, I’ll be back!