L’île de Ré, c’est un peu l’île de mon enfance. A deux heures de route de Poitiers, c’est une escapade bien connue des Poitevins et j’y suis donc allée à plusieurs reprises. L’été, elle est assaillie de touristes et est difficilement praticable, mais hors-saison, c’est une petite perle de la côte Atlantique. Ses villages de maisons blanches aux volets verts et gris, ses vélos et ses passeroses à chaque coin de rue lui donnent son charme unique, telle une aquarelle. Pour y accéder, il faut traverser le pont à partir de La Rochelle (16€ de mi-juin à mi-septembre, 8€ le reste de l’année). Mais une fois sur place, le vélo est roi, il y a bien plus de pistes cyclables que de routes pour aller de village en village. Au-delà des plages, l’île de Ré possède un véritable patrimoine à explorer. J’ai choisi trois endroits qui sont pour moi emblématiques.
St-Martin-de-Ré
St-Martin est la « capitale » de l’île. Cachée derrière ses remparts de Vauban, la petite cité cossue s’anime autour de son port de plaisance. Les terrasses qui le bordent sont un peu the place to be, là où il faut être vu, de préférence avec un verre de rosé de l’île de Ré sur la table. Les rues tout autour sont commerçantes, quelques artisans (le savon au lait d’ânesse est une spécialité de l’île), quelques pièges à touristes, quelques boutiques huppées, un glacier incontournable (les glaces aux Schtroumpfs de mon enfance). Aimant touristique, la ville est tout de même jolie quand elle n’est pas envahie, elle est même classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle donne un avant-goût de ce que réserve le reste de l’île. Vauban y a construit une citadelle au XVIIe siècle et 14 km de remparts en étoile pour protéger le littoral des Anglais. Plus insolite pour un si petit territoire, la citadelle abrite une prison.
Ars-en-Ré
Pour moi, l’image de carte postale de l’île de Ré c’est Ars-en-Ré avec son clocher noir et blanc et ses venelles. Si on retrouve aussi ici des passeroses à chaque porte, l’ambiance est bien différente de Saint-Martin. On est ici dans la partie nord de l’île, au milieu des marais, au pays des sauniers, la partie la plus fragile de l’île. Traverser cette partie de l’île en vélo est encore plus agréable car les pistes cyclables se perdent dans les marais, loin des voitures. Ce village est une aquarelle qui prend vie, comme si un peintre avait pris le temps de colorer chaque maison, chaque coin de rue, chaque fleur et même l’église avec sa palette. Les nuances de bleu, de vert et de gris se mélangent dans les rues pendant que les passeroses dansent sous les caresses du vent du large. Plus calme que Saint-Martin, elle a pour moi un supplément d’âme authentique.
Le phare des Baleines
C’est un petit bout du monde à la pointe nord de l’île. A l’extrémité de cette terre, les côtes sont hostiles aux bateaux. Il fallut donc y construire un phare en 1825 pour éviter d’autres naufrages. Et si on lui donna le nom de phare des Baleines, c’est parce que des cétacés venaient également s’échouer ici. L’accès au phare vient d’être aménagé avec un parking et un chemin pavé. Pour les plus courageux, vous pourrez monter les 257 marches et découvrir la vue panoramique sur l’île jusqu’au phare des Baleineaux au large. Ici, c’est l’océan qui se pare des nuances de vert de la palette d’aquarelle et qui contraste avec le rose poudré du sable de la plage.

Magnifique ton article!!! J’ai d’un coup très envie d’aller découvrir ce petit coin au demeurant très célèbre que je je ne connais pas du tout si ce n’est que de nom…
Ça a l’air reposant si on y va hors saison ça parait une évidence 😉
Merci de me faire voyager!
Bisous mon EmyBee
Ah oui l’été c’est vraiment horrible! C’est vrai que c’est un peu loin de chez toi…l’ambiance est bien différente des îles de la Méditerranée. Merci d’avoir lu 🙂
On s’y laisserait tenter… avec 2 Terra sur l’île en prime!
Ahaha y’en a aussi là-bas? Cool! Va falloir aller les chercher 😉
ah tu nous fais voyager, ça donne vraiment envie.
Merci pour ce bel article.
Un petit coin de France à découvrir pour vous 😉
J’y suis allée il y a longtemps et j’avais beaucoup aimé. Ton article m’a rappelé des endroits que j’avais visité.
il y a une vraie douceur sur cette île…hors saison touristique!
Quand je faisais mes études à La Rochelle j’y allais souvent lorsque mes parents et mon frère venaient m’y rejoindre. On louait des vélos au niveau du pont, et on y passait la journée.
C’est tellement joli !
Pingback: Au revoir 2020 | Globe-trottine