City of Westminster

Si vous passez un week-end à Londres, il y a de fortes chances pour que vous ne sortiez pas du borough de la cité de Westminster car c’est le plus central avec la plupart des principales attractions de la capitale. C’est le centre touristique et politique de Londres. Ici, vous trouverez le palais de Westminster, le palais de Buckingham, Trafalgar Square, Leicester Square, Piccadilly Circus, Oxford Street, West End (quartier des théâtres)…Le borough de Westminster peut se faire facilement à pied (ou en bus).

Houses of parliament/ palais de Westminster

Westminster

De jour comme de nuit, le palais de Westminster est sûrement le monument le plus photographié de la capitale britannique. C’est le siège du parlement, il est divisé en deux: la Chambres des communes et la Chambres des Lords. Contrairement au système français, les deux chambres siègent au même endroit (mais dans deux chambres différentes). Le premier palais construit sur ce site a été bâti en 1042 par le roi Edouard le Confesseur. Le palais était tout d’abord la résidence royale principale au Moyen-Âge. Le Conseil du roi, une sorte d’ancêtre de gouvernement, se réunissait alors dans le Westminster Hall. En 1295, le premier parlement officiel du royaume se réunit au palais, tradition qui ne se perdra plus. C’est le souverain qui ouvre officiellement la session parlementaire une fois par an depuis le XIVe siècle. Le 5 novembre 1605, une tentative d’attentat a lieu au parlement contre le roi James Ier pendant la cérémonie d’ouverture. On appelle cet événement la Conspiration des poudres . Des catholiques espéraient tuer le nouveau roi pour pouvoir réinstaurer la religion catholique en portant sur le trône la jeune princesse Elizabeth Stuart (la fille de James Ier). C’est Guy Fawkes qui est en charge des explosifs mais le complot est déjoué juste à temps et Guy Fawkes est arrêté devant les barils de poudre. Si je mentionne cet événement, c’est qu’il reste une date importante dans l’histoire britannique. En effet, on célèbre encore tous les ans cet attentat déjoué le soir du 5 novembre. On appelle cela la Guy Fawkes Night ou encore la Bonfire Night. Il y a des feux d’artifice partout en Angleterre, et des dizaines à Londres.
Un incendie en 1834 détruisit presque tout le palais (sauf Westminster Hall). Les bâtiments gothiques que l’on peut voir aujourd’hui datent donc de 1840 et on les doit à Charles Barry et Auguste Pugin. Le parlement possède trois tours. La plus connue est l’Elizabeth Tower, que l’on appelle par erreur Big Ben. En effet, Big Ben est seulement le surnom de la cloche à l’intérieur de la tour. On l’appelle ainsi en hommage à celui qui l’installa en 1858, Benjamin Hall. Elle sonne les heures. Quatre cloches plus petites sonnent tous les quarts d’heure. A l’opposé du parlement se trouve la Victoria Tower, la tour la plus haute avec ses 98 mètres. Elle abrite les archives du parlement (plus de 3 millions de documents). On peut y trouver toutes les lois adoptées depuis 1497. Si le drapeau britannique flotte sur la tour Victoria, cela indique que le parlement est en session (ce qui n’était donc pas le cas lors de ma photo prise en été). La statue du roi Richard Coeur de Lion garde l’entrée du parlement. Fils d’Aliénor d’Aquitaine et Henry II, il régna sur l’Angleterre pendant 10 ans à partir de 1189.

Parliament square

Westminster

Parliament Square est la grande place place située devant le palais de Westminster. C’est une étendue de gazon où les Anglais ont pris l’habitude de manifester. Au bord de cette place on trouve quelques statues de personnages importants comme Abraham Lincoln ou Nelson Mandela. Juste au coin devant le palais, on trouve la statue de l’ancien Premier ministre Winston Churchill, qui a l’air de surveiller les parlementaires. De l’autre côté, on trouve l’église St Margaret dans laquelle ce bon vieux Winston s’est marié (derrière sa statue avec le cadran bleu). L’église est juste à côté de l’abbaye de Westminster, ce qui peut paraître bizarre comme emplacement mais elle permettait aux habitants du quartier de pouvoir aller prier tranquillement. Elle date de 1523.

Westminster abbey

Westminster

Westminster abbey est incontestablement l’église la plus connue du Royaume-uni. Les touristes la méprennent souvent pour une cathédrale. Il faut dire qu’elle est assez magistrale. Autant le dire tout de suite, l’accès à l’abbaye est payant (£24), et il y a souvent la queue (et les photos à l’intérieur sont interdites). C’est le roi Edward le Confesseur qui fit construire la première abbaye. En 1066, Guillaume le Conquérant se fit couronner roi dans l’abbaye fraîchement terminée. Depuis ce jour, tous les souverains britanniques furent couronnés ici (sauf Edward V et Edward VIII). Elle a également été le théâtre de nombreux mariages royaux et princiers (le dernier en date étant celui du prince William et Kate Middleton en 2011). Henry III lui donna son style gothique au XIIIe siècle. En 1540, le roi Henry VIII dissout les monastères du pays mais il épargne l’Abbaye de Westminster en respect des traditions. L’intérieur de l’abbaye est tout aussi impressionnant que l’extérieur. Outre les couronnements et les mariages, l’abbaye sert aussi de lieu de sépulture à certains souverains comme Mary Ie (Bloody Mary) et Elizabeth Ie. Mais on peut aussi y trouver les tombes de nombreux personnages célèbres comme l’ancien Premier Ministre Winston Churchill, l’auteur Chauceur ou encore le physicien Isaac Newton et le biologiste Charles Darwin. Beaucoup d’écrivains ont une plaque dans l’Abbaye sans y être forcément enterrés (à l’instar de William Shakespeare). N’oubliez pas de passer par le petit cloître, petit paradis bien calme comparé à l’intérieur bondé de touristes.

Whitehall horse guard

Westminster

Pour trouver la garde montée, c’est assez facile. Elle est sur le trottoir de Whitehall, l’avenue qui va du palais de Westminster à Trafalgar Square. Le bâtiment fut le siège du commandement des armées jusqu’en 1904. C’est désormais le musée de la cavalerie. La relève de la garde montée a lieu tous les jours à 11h (elle commence vers 10h30, le changement se fait à 11h). La Household Cavalry est composée de deux régiments: les Life Guards qui portent une tunique rouge et un casque à crinière blanche, et les Blues and Royals qui portent une tunique bleue et un casque à crinière rouge (comme sur les photos). Une autre parade a lieu tous les jours à 16h quand les chevaux sont conduits dans les écuries pour la nuit.

Banqueting House

Westminster

Banqueting House est un bâtiment méconnu des touristes, et pourtant vous passerez certainement devant sans le remarquer car il est situé sur Whitehall, l’avenue qui joint Westminster et Trafalgar Square. Banqueting House est le seul bâtiment restant de l’ancien palais royal de Whitehall où les monarques britanniques résidèrent au XVIe et XVIIe siècles. Henry VII y épousa Anne Boleyn et Jane Seymour, et c’est dans ce palais qu’il décéda en 1547. C’est aussi ici que fut exécuté le roi Charles Ier en 1649. C’était un des plus grands palais d’Europe jusqu’à son incendie de 1698. Il ne reste donc aujourd’hui que la maison des banquets, bâtiment construit par l’architecte Inigo Jones en 1622.

10, Downing street

Westminster

Downing Street est une petite allée privée sur l’avenue de Whitehall. Elle est fermée au public et très lourdement gardée. Le numéro 10 est célèbre car c’est la résidence du Premier ministre britannique depuis 1735. Au numéro 11, on trouve la résidence du Chancelier de l’Échiquier (l’équivalent du ministre des finances et du trésor). Pour la petite histoire, lorsque Tony Blair était Premier ministre, il avait échangé les résidences pour habiter au numéro 11, plus spacieux pour abriter sa femme et ses 4 enfants.

Churchill war rooms

Westminster

Savez-vous qu’au cœur de Londres se cache un immense bunker? Et pas n’importe lequel, celui de Winston Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale. Vous pouvez donc faire la visite souterraine d’un lieu chargé d’histoire, mais si vous êtes claustrophobe, mieux vaut s’abstenir. Il n’y a par définition aucune fenêtre et la visite peut durer plusieurs heures. Le bunker est immense, il a abrité jusqu’à 500 personnes (militaires et civils). C’est un véritable complexe souterrain comprenant un centre de commandement, mais aussi des espaces à vivre comme des chambres et cuisine pour pouvoir vivre en autarcie pendant les bombardements. Il y a aussi toute une partie pour une exposition interactive sur la vie de Churchill (le drapeau de son cercueil, son pyjama grenouillère, des lettres, du merchandising d’époque…). C’est une visite absolument passionnante (ticket d’entrée à £23)

Trafalgar square

Charing cross

Quand vous aurez remonté toute l’avenue de Whitehall, vous serez arrivés à Trafalgar Square. C’est un des passages obligés des touristes dans la capitale. Cette énorme place entièrement piétonne est le principal lieu de rassemblement des Londoniens. On y vient pour les musées (la National Gallery (1838) et la National Portrait Gallery), pour les fontaines, pour se prendre en photo sur les lions qui entourent la colonne Nelson, ou pour les événements régulièrement organisés comme des concerts ou des retransmissions sur écran géant. La place fut dessinée par l’architecte John Nash à la demande du prince régent. La place tient son nom de la bataille de Trafalgar qui opposa la flotte britannique à la flotte franco-espagnole en 1805. Ce fut une large défaite pour nous, comme les Anglais aiment si bien le rappeler grâce aux plaques de bronze au pied de la colonne, plaques coulées avec le bronze des canons français.
L’homme au chapeau tout en haut de sa colonne n’est autre que l’Amiral Horatio Nelson, le héros de la bataille de Trafalgar. Malheureusement pour lui, il fut tué pendant la bataille . Sa colonne mesure 50 mètres de haut et domine la place depuis 1842. La place a aussi deux grandes fontaines en forme de fleur de chaque côté. Elles datent de 1841. Les fontaines originales ont été remplacées en 1939 par de plus larges fontaines avec des sculptures de sirènes, dauphins et requins. La place est aussi connue pour ses milliers de pigeons qui y ont élu domicile. C’était devenu une véritable calamité, ils ennuyaient les touristes et dégradaient les monuments. Il est interdit de leur donner à manger depuis 2003, ce qui a largement réduit la population des volatiles mais il en reste bien assez pour ravir les touristes…et les enfants qui ne cessent de leur courir après.

National gallery

Charing cross

L’immense bâtiment à colonnes au fond de Trafalgar Square est le musée the National Gallery. Installé ici depuis 1838, c’est un des plus visités de la ville. Il est gratuit, comme tous les musées nationaux. Il regroupe des toiles des artistes les plus connus au monde tels que Botticelli, Michel-Ange, Raphael, Holbein, Veronese, Rubens, Poussin, Van Dyck, Velázquez, Rembrandt, Vermeer, Goya, Turner, Constable, Ingres, Degas, Cézanne, Monet, Van Gogh…on peut y passer facilement plusieurs heures.

National portrait gallery

Charing cross

Sur le côté droit de la National Gallery, il y a une autre entrée à côté de laquelle les touristes passent trop souvent sans passer la porte. La National Portrait Gallery  a ouvert en 1856. Comme son nom l’indique, les peintures exposées ne sont que des portraits de Britanniques célèbres qui ont fait l’Histoire. C’est une façon originale de se plonger dans l’Histoire du pays à travers ses grands personnages, de Shakespeare à Kate Moss, de la reine Elisabeth II à Ed Sheeran. La collection comprend aussi des personnages récents à travers des expositions de photos. Elle est aussi gratuite.

Saint James’s park

St James’s park

En bas de Trafalgar Square se trouve une grande arche, l’Admiralty Arch. Passez dessous et vous serez sur l’avenue du Mall (prononcez « mal ») qui mène à Buckingham Palace. Le parc de saint James longe toute l’avenue de Mall, de Westminster à Buckingham. Un grand et long lac le traverse. C’est le plus vieux des huit parcs royaux de Londres. Il y a en effet 8 parcs royaux c’est-à-dire des parcs qui appartiennent directement à la couronne britannique: Green Park, Hyde Park, Kensington Gardens, Regent’s Park, Richmond Park, Greenwich Park, Bushy Park et donc Saint James’s Park qui est le plus vieux de ces parcs. Saint James est très convivial et familial car il abrite beaucoup d’espèces d’oiseaux avec son lac (notamment des canards et des pélicans qui se baladent dans les allées comme des touristes).

Buckingham palace

Green park

Comme chacun le sait, Buckingham Palace est la résidence principale de la reine à Londres. Le palais se trouve tout au bout de la grande avenue du Mall. Le palais que l’on connaît aujourd’hui est en fait le résultat de plusieurs agrandissement d’une maison bourgeoise acquise en 1762 par le roi George III. Mais c’est en réalité la reine Victoria (1819-1901) qui fut la première à y résider. La façade ne date que de 1913. Une partie du palais est ouverte aux visites pendant l’été mais mieux vaut réserver.
Contrairement à ce qu’on pense, si le drapeau britannique flotte au-dessus de Buckingham, cela signifie que la reine n’est pas au palais. Sa présence est signifiée par l’étendard royal. Un petit conseil si vous passez un week-end à Londres, ne perdez pas des heures à attendre la relève de la garde, beaucoup trop de monde pour pas grand chose.
Pour en savoir plus sur ma visite de Buckingham Palace, c’est par ici!
Pour plus de visites royales à Londres, c’est par ici

Green park

Green park

Green Park est un des parcs adjacents à Buckingham Palace (avec St James’s Park et Hyde Park). Il fait 17 hectares. Contrairement aux deux autres parcs voisins, il n’a aucun lac, aucun parterre de fleurs, aucun aménagement, juste des arbres et des étendues de verdures. La légende dit que le roi Charles II (qui en fit un parc royal en 1668) aimait y cueillir des fleurs pour sa maîtresse. Sa femme la reine Catherine aurait donc exigé qu’on enlève toutes les fleurs du parc.

St James’s palace

Green park

Le palais de St James est situé non loin de Buckingham Palace. Construit par Henry VIII en 1536, il est caractéristique du style Tudor avec ses briques rouges. Les souverains britanniques n’y résident plus depuis le règne de Victoria mais il reste la résidence administrative de la Couronne abritant encore de nombreux services. Il n’est d’ailleurs pas ouvert aux visiteurs. Mais il a encore une grande importance pour la monarchie britannique au moment du décès d’un monarque puisque c’est sur ce balcon au-dessus des arches (friary court) que le roi d’armes principal de la Jarretière annonce officiellement la proclamation du nouveau souverain (la dernière fois en 1952 lors de la proclamation de la reine Elizabeth II). Le prince Charles a y vécu avec les princes William et Harry (il vit toujours dans une dépendance du palais appelée Clarence House). Aujourd’hui, c’est la demeure de la princesse Anne (fille de la reine) ainsi que de la princesse Alexandra (cousine de la reine).

Royal Academy of Arts

Green park

La Royal Academy of Arts a été fondée par le roi George III en 1768. Elle est cachée sous une arcade de l’avenue Piccadilly (face au célèbre magasin Fortnum and Mason). C’est un des seuls musées d’art payants de Londres car indépendant. La RA a une petite partie en accès libre mais ce sont surtout ses expositions payantes qui sont intéressantes.

Burlington arcade

Green park

Burlington Arcade est une arcade commerciale ouverte en 1819. Son entrée est située sur Piccadilly, juste à côté de la Royal Academy of Arts, et sa sortie est sur Burlington Gardens, derrière la RA. C’est Lord Cavendish, propriétaire de la Burlington House à côté (la future RA) qui l’a faite construire pour éviter que les passants jettent leurs ordures dans son jardin. L’arcade abrite aujourd’hui une quarantaine de magasins de luxe pour la plupart. Ca reste un bon plan en cas d’intempéries.

Fortnum and Mason

Green park

Si vous voulez manger comme la reine, c’est chez Fortnum and Mason sur Piccadilly qu’il faut se rendre. En effet, cette grande « épicerie » est le fournisseur officiel de Buckingham (depuis plus de 150 ans) et vendait même jusqu’à très récemment de la viande produite dans la ferme de la famille royale. Ce magasin est une institution puisqu’il a ouvert en 1707 et appartenait à l’époque à William Fortnum et Hugh Mason. Aujourd’hui, c’est une épicerie de luxe, même si le magasin s’est largement diversifié. Le magasin est superbe, et attendez-vous à trouver des centaines de bouteilles de champagne plutôt que du soda. On y trouve aussi quelques raretés comme les œufs de faisans, de pintades ou encore d’autruches (la boîte jaune sur la photo). Mais pour les plus petits budgets comme le mien, il y a toujours le thé et les biscuits anglais qui sont abordables et excellents. Ils ont une très large sélection de thés du monde entier et cela fait toujours son petit effet d’offrir une boîte du mélange royal approuvé par la reine.

Piccadilly circus

Piccadilly circus

 

Et au bout de l’avenue Piccadilly, on trouve…Piccadilly Circus of course! Les touristes du monde entier se donnent rendez-vous ici sous les néons du carrefour de Piccadilly. C’est le point convergent de plusieurs grandes artères de Londres (Piccadilly, Regent Street, Shaftesbury Avenue). Il y a des néons publicitaires depuis 1910.
La fontaine d’Eros, en face des néons, est toujours envahie de touristes. D’ailleurs, tout le monde l’appelle Eros mais il ne s’agit pas du dieu grec de l’amour en réalité. La fontaine a été érigée en 1893 en l’honneur de Lord Shaftesbury qui avait lutté au parlement contre le travail des enfants. La sculpture en haut de la fontaine représente l’Ange de la charité chrétienne.

Leicester square

Leicester square

C’est  LA place animée de Londres située dans le quartier des théâtres de West end. Nul doute que vous passerez par là dans vos visites. Elle est située entre Trafalgar Square, Piccadilly Circus et Covent Garden. En son centre trône Shakespeare au milieu d’une fontaine. Elle est très animée grâce aux nombreux bars, restaurants, pubs et clubs aux alentours. Elle est aussi connue pour être dédiée au cinéma. En effet, quasiment toutes les avant-premières de films se font ici (vous tomberez peut-être sur un événement qui vous rendra la traversée de la place difficile voire impossible) et la place est encadrée de salles de cinéma (toutefois assez chères). Vous y trouverez aussi le kiosque TKTS où vous pourrez acheter des tickets de théâtre et comédies musicales pour le soir-même parfois à des prix cassés.

Chinatown

Piccadilly circus ou Leicester square

Entre Leicester Square et Shaftesbury Avenue se trouve le petit quartier de Chinatown. Le quartier chinois se concentre autour de Gerrard Street, une rue piétonne encadrée par deux portes rouges et remplie de restaurants asiatiques. Dans les rues adjacentes vous pourrez trouver des petits cafés pour des Bubble teas et des épiceries asiatiques. Les Chinois en provenance de Hong-Kong principalement se sont établis ici à partir des années 1970.

Covent garden

Covent garden

C’est un quartier de Londres qui s’articule autour de la piazza et du marché couvert. Il y a beaucoup de boutiques dans le marché ainsi que dans les rues adjacentes qui sont très commerçantes. Covent Garden a tendance à devenir de plus en plus tourné vers les boutiques de luxe et perd de son ambiance populaire (Burberry, Chanel, Dior…). Difficile à croire qu’il s’agissait avant d’un marché de légumes et que l’aménagement des petites boutiques ne date que de 1974. Malgré tout, c’est aussi une grande place animée par des artistes de rue (cirque, musique, sketchs, jongleurs…) et souvent le lieu d’installations artistiques. Dans la section de l’Apple Market, vous trouverez un marché d’artisans et peut-être aurez-vous la chance de faire votre shopping sous les notes de musique d’un orchestre dans la cour du bas. J’aime beaucoup flâner à Covent Garden (voir également la page de Camden pour Seven dials et Neal’s yard situés juste à côté de Covent garden).

Royal Opera House

Covent garden

Toujours sur la place de Covent Garden, vous trouverez aussi le Musée des Transports de Londres et l’Opéra royal (l’entrée principale de l’opéra qui se trouve derrière Covent Garden sur Bow Street, l’entrée secondaire se trouve sous les arcades de Covent Garden). La première salle de l’opéra fut construite en 1732 mais la salle actuelle date de 1858. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les premières places débutent à £5 (il faut s’y prendre des mois à l’avance par contre et ne pas avoir peur d’être tout en haut). La Royal Opera House accueille des opéras et des ballets, et si vous en avez l’occasion, prenez-vous un ticket. Cette salle (et sa programmation) est tellement réputée que beaucoup de salles de cinéma en France diffusent les spectacles en direct. Derrière la fabuleuse verrière de la Royal Opera House se cache son non moins fabuleux café. Je dois vous avouer que j’avais rêvé y prendre le thé mais que je n’ai pas eu ce privilège tout simplement à cause du prix tout aussi fabuleux que le lieu. Oui, il vous faudra débourser £42 pour y prendre le thé. A ce prix-là, les gâteaux et petits-fours sont compris.

Oxford street

Oxford circus

Oxford Street, c’est LA rue commerçante de Londres depuis la fin du XIXe siècle…et sûrement la rue la plus fréquentée également. C’est le paradis de tous les shopping addicts (et l’enfer pour tous ceux qui les accompagnent). De Marble Arch jusqu’à Tottenham Court Road, elle est longue de deux kilomètres…deux kilomètres de boutiques! Vous y trouverez toutes les plus grandes enseignes, ainsi que des grands magasins comme Selfridges (décoré pour Noël sur la photo), John Lewis (l’équivalent de nos galeries Lafayette) et Primark. Faites l’expérience de traverser le carrefour d’Oxford Circus en croisant en son milieu comme à Shibuya à Tokyo. A partir de novembre, la rue est décorée pour Noël et est encore plus bondée que d’habitude. Elle devient même piétonne le week-end à l’approche de Noël.

Regent’s street

Piccadilly circus ou Oxford circus

Cette longue rue commerçante est une des plus populaires de Londres. Elle n’a pas l’air comme ça, mais elle fait un kilomètre de long d’Oxford Circus à Piccadilly Circus. Elle fut aménagée en 1825 par l’architecte John Nash (à qui on doit l’agrandissement de Buckingham Palace ou encore Regent’s Park). Elle tire son nom du Prince régent, le futur George IV, qui commanda son aménagement à John Nash. Cependant, tous les bâtiments de John Nash ont aujourd’hui disparu, détruits au début du XXe siècle car peu adaptés à la mode et aux besoins d’alors. Aujourd’hui, la réputation de Regent Street est due à de grands magasins renommés tels que Hamleys (un des plus grands magasins de jouets du monde, plus de 50 000 jouets sur 6 étages, l’enfer sur Terre à l’approche de Noël!), Apple Store, ou encore le magnifique magasin de style Tudor so British Liberty. Contrairement à mes photos, cette rue n’est pas piétonne, elle l’était ce jour-là pour un festival.

Liberty

Oxford circus

Liberty of London est une institution. Lorsqu’il a ouvert au coin de Regent’s street en 1875, c’était un magasin de tissus. Il doit son nom à son propriétaire Arthur Lasenby Liberty. C’est un aujourd’hui un immense magasin de style Tudor où on trouve un peu de tout, non seulement le fameux tissu Liberty et ses déclinaisons, mais tout pour la maison, des vêtements, de la nourriture, et même des souvenirs pour les touristes. Rien que pour son architecture, cela vaut le coup de rentrer, particulièrement en fin d’année pour les décorations et le rayon de Noël.

Carnaby street

Oxford circus

Carnaby Street est une rue piétonne bordée de boutiques, un peu cachée, parallèle à Regent Street. Pour la trouver, il ne faut donc pas hésiter à emprunter les petites rues sur Regent Street comme Foubert’s Place. Le premier magasin n’a ouvert ses portes qu’à la fin des années 1950. Mais c’est dans les années 1960 que Carnaby Street va vivre son heure de gloire. Beaucoup de boutiques branchées s’y étaient établies et des groupes de rock comme les Rolling Stones ou The Who y traînaient souvent. La réputation sulfureuse de Carnaby Street était faite, elle était devenue le centre du Swinging London. C’est ici qu’on faisait la mode des sixties. La rue est devenue piétonne en 1973. Aujourd’hui, c’est une jolie rue commerçante, même si elle n’a plus rien d’exceptionnel. Elle garde quand même son côté décalé à la période des fêtes de Noël car les décorations sont toujours assez originales. Et pour une pause tranquille éloignée des touristes qui arpentent la rue, rendez-vous à Kingly Court, une mini-galerie cachée dans Carnaby Street.

Wallace collection

Bond street

Ce musée atypique est situé à quelques rues derrière Oxford Street dans une grande maison. On visite donc le musée comme on visite une maison d’époque. La collection a été donnée à la Grande-Bretagne par la veuve d’un collectionneur Richard Wallace à la fin du XIXe siècle. C’est une collection très riche qui comprend des tableaux, des sculptures, des meubles mais aussi des armes. On peut y admirer des tableaux de Poussin, de Rembrandt, de Turner, de Velázquez, de Delacroix ou encore des meubles de Marie-Antoinette sans l’affluence des grands musées londoniens. Et la bonne nouvelle, c’est que la Wallace Collection est gratuite.

Westminster cathedral

Victoria

Petit saut de puce de l’autre côté du borough de Westminster. La cathédrale de Westminster (à ne surtout pas confondre avec la célèbre abbaye de Westminster!) est méconnue, en dehors des chemins touristiques, et pourtant si unique et atypique qu’il serait dommage de passer à côté. C’est une cathédrale qui a un air de mosquée vous ne trouvez pas?
En 1534, le roi Henry VIII fit scission avec l’Eglise catholique de Rome car le pape lui refusait l’annulation de son mariage avec Catherine d’Aragon qu’il exigeait pour pouvoir épouser Anne Boleyn. Ainsi naquît la religion anglicane. Les fidèles de Rome n’ont plus eu de cathédrale à Londres pendant  350 ans. Et c’est donc sur le terrain d’une ancienne prison que l’on fit bâtir cette cathédrale catholique romaine en 1903 dans un style néo-byzantin pour bien la distinguer de l’abbaye. La décoration intérieure n’a jamais été achevée. Cela vaut le coup d’y rentrer, rien que pour les mosaïques dorées. Si l’entrée de la cathédrale est gratuite, son campanile est accessible pour £6 (ascenseur). Vous monterez à 64 mètres de haut et vous aurez une vue panoramique sur Londres (et toutes ses grues de constructions) et sur les coupoles.

Tate Britain

Pimlico

En descendant Vauxhall Bridge Road jusqu’à la Tamise, vous trouverez le musée Tate Britain sur les quais. La Tate Britain fait partie du réseau des musées Tate en Grande-Bretagne. Il en existe 4: Tate Liverpool (1988), Tate St Ives (Cornouailles, 1993) et Tate Modern (Londres, 2000). Située au bord de la Tamise, elle est d’ailleurs reliée à la Tate Modern par un bateau. La Tate Britain est la plus vieille des 4 car ouverte depuis 1897, elle portait alors le nom de National Gallery of British Art. Si son nom a évolué (de Tate Gallery en 1932 à Tate Britain depuis 2000), son sujet lui est resté le même: la peinture britannique à travers les âges.
Le musée (gratuit) est extrêmement bien organisé car il suffit de suivre les galeries dans l’ordre pour voyager chronologiquement à travers les différents tableaux. L’exploration commence donc par une première salle en 1540 pour s’achever à des artistes des années 2000 dans la dernière salle. La collection du musée est remarquable…même si au final je me suis rendue compte que je connaissais peu de peintres britanniques en dehors des très connus (Francis Bacon, John Constable…). J’ai passé beaucoup de temps à regarder les détails de l’Ophelia de John Everett Millais. Et j’étais surprise après tous ces beaux tableaux classiques de finir ma visite avec A bigger splash de David Hockney. Mais je crois que le gros point fort de la Tate Britain, c’est sa collection de tableaux de Joseph Turner (1775-1851). Plusieurs salles lui sont consacrées pour abriter les 282 toiles et aquarelles du maître anglais. Son utilisation et sa maîtrise la lumière valent à elles-seules une visite à la Tate Britain. Turner a tellement marqué l’art britannique qu’il existe un prix Turner très médiatisé que l’on décerne tous les ans aux jeunes artistes les plus prometteurs.

Baker street

Baker street

Autre saut de puce pour le nord du borough cette fois-ci. Baker Street est pour toujours associée au nom de Sherlock Holmes, le célèbre détective de Sir Arthur Conan Doyle. Si Sherlock Holmes n’a jamais existé et est un personnage de fiction, Conan Doyle l’a fait résider dans une rue de Londres qui existe bel et bien. En effet, dans les romans, Holmes et son fidèle acolyte le Docteur Watson habitaient chez Mrs Hudson au 221b Baker Street. Le numéro 221b n’existe pas, le musée se situe plus loin dans la rue.

Hyde park

Hyde park corner

Hyde Park fait partie des huit parcs royaux de la capitale et jouxte les Kensington Gardens. C’est le plus grand parc de la ville avec ses 140 hectares. C’est le roi Henry VIII qui s’appropria le terrain en 1536 pour ses parties de chasse. Cent ans plus tard, le roi James Ier l’ouvrit au public. C’était d’ailleurs le premier parc royal auquel le public avait accès. Hyde Park est un parc très bien aménagé avec un lac. Une des attractions du parc c’est son Speakers’ Corner, littéralement un petit coin où chacun est libre de s’exprimer (dans les limites de la loi bien entendu) sur tous les sujets depuis 1872. A la période de Noël, on trouve une grande fête foraine à Hyde Park appelée le Winter Wonderland. Et l’été, il y a souvent des festivals de musique très populaires.

Kensington gardens

Lancaster gate ou Queensway

Les jardins de Kensington sont dans le prolongement de Hyde Park et ne sont séparés de ce dernier que par le lac du Serpentine. Ils tiennent leur nom du palais de Kensington dont ils étaient les jardins. Techniquement ils font partie du borough de Westminster alors que le palais fait partie du borough de Kensington (voir la page de Kensington and Chelsea). Ils sont ouverts au public depuis 1841. Ils sont finement aménagés avec une mare au milieu (et des cygnes assez vicieux attention!), un mémorial pour la princesse Diana et les jardins italiens.
Si j’aime les Kensington Gardens, c’est aussi pour leur côté magique de l’enfance. En effet, J.M.Barrie, l’auteur de Peter Pan, habitait au bord du parc (Leinster Terrace) et il s’inspira du lieu pour écrire son personnage symbolisant l’enfance. Il y a d’ailleurs une statue du fameux petit garçon qui ne voulait pas grandir dans les jardins avec sur son socle des lapins et des fées. Les jardins italiens sont un ensemble de 4 bassins avec des fontaines et des sculptures italiennes. Ils ont plus de 150 ans et étaient un cadeau du prince Albert pour sa femme la reine Victoria. Ils s’inspirent des jardins d’Osborne House, la résidence des époux sur l’île de Wight (voir Ile de Wight). Ces jardins italiens sont aussi connus à l’écran car on peut les voir dans le deuxième volet de Bridget Jones quand Mark Darcy (Colin Firth) et Daniel Cleaver (Hugh Grant) se battent et finissent dans une des fontaines.

Abbey road

St John’s wood

Tout au nord du borough et un peu éloigné des autres attractions touristiques, il y a Abbey Road. Si cette rue est mondialement connue, c’est que c’est le titre du 11e album des Beatles sorti en 1969. Les Beatles n’étaient pas allés chercher le titre très loin, c’était tout simplement le nom de la rue dans laquelle étaient situés leurs studios d’enregistrement. Les studios ont ensuite pris le même nom suite au succès du disque. Ils ne se visitent malheureusement pas car ils sont toujours en activité (depuis 1931) et accueillent régulièrement les plus grands artistes du monde (Pink Floyd, Oasis, Radiohead, Michael Jackson, Mick Jagger, Take That, Muse…). Les graffitis sur le mur ne sont plus forcément exclusivement des messages de fans des Beatles et le mur est repeint régulièrement. Le célèbre passage pour piétons immortalisé sur la pochette est un passage incontournable pour les fans du monde entier (et un véritable cauchemar pour les voitures qui doivent s’arrêter le temps que les touristes prennent leur photo).

Somerset house

Temple

Retour dans le sud du borough non loin de la Tamise. Située sur le Strand (une grande avenue partant de Trafalgar Square jusqu’aux Royal Courts of Justice), la Somerset House est cachée par une arche qu’il faut franchir pour la découvrir. Elle fut construite en 1776 dans le but d’accueillir des bureaux administratifs. C’est encore le bureau des impôts d’ailleurs. C’était également le lieu d’exposition de la Royal Academy of Arts avant qu’elle ne déménage dans la Burlington House sur Piccadilly. Aujourd’hui, c’est souvent le lieu d’événements comme la Fashion Week. En hiver, on peut y trouver une patinoire géante, et en été on y organise souvent des concerts.

Twinings

Temple

Quand on dit que les Anglais aiment le thé, on ne se trompe pas. Pour preuve, la maison Twinings a établi son premier salon de thé ici sur le Strand en 1706. Il est encore ouvert de nos jours. D’ailleurs voici l’occasion de tordre le cou à une croyance française, celle du thé de 5 heures. Les Anglais ne pratiquent pas le Five o’clock que nous leur accordons. Ils boivent du thé (de préférence dans un mug et avec du lait) à toute heure de la journée. Le terme tea peut signifier plusieurs choses au Royaume-Uni, c’est ainsi la boisson, mais plus étonnamment le repas du soir que l’on sert traditionnellement vers 18h.

Royal courts of justice

Temple

J’ai hésité à ranger les Royal Courts of Justice ici, techniquement appartenant à ce borough mais à la « frontière » avec le borough de City et largement en rapport avec le quartier de Temple (voir la page City of London). Les RCJ sont en fait la Cour d’Appel et la Haute Cour de Justice. Les bâtiments néogothiques ont été inaugurés par la reine Victoria en 1882.