L’île de Lantau, dans l’archipel d’Hong Kong, fut une véritable surprise pour moi. Avant de faire ce voyage, Hong Kong était pour moi l’exemple parfait d’enchevêtrement urbain, immeuble contre immeuble, la jungle de béton par excellence. Dans un sens, j’avais totalement raison. Hong Kong est une ville verticale. Mais là où j’avais tort, c’était de réduire ce petit territoire à ces gratte-ciel.  Hong Kong m’a surprise à bien des égards mais voici ce que je ne m’attendais vraiment pas à trouver là-bas: la nature et le calme. Dès qu’on s’éloigne un peu de l’épicentre, on retrouve la verdure…et je ne veux pas dire à une heure en voiture, mais à quelques stations de métro seulement.

L’île de Lantau est la plus vaste du territoire d’Hong Kong et elle offre différents aspects car on y trouve aussi bien l’aéroport international et Disneyland, qu’un immense Bouddha et des collines verdoyantes. L’île est accessible en train jusqu’à la nouvelle ville de Tung Chung. Une fois arrivé, on peut embarquer dans un téléphérique (le Ngong Ping 360) pour un trajet de 25min dans une cabine tout en verre avec des vues à couper le souffle au-dessus de la mer et des montagnes. Je précise que les cabines du téléphérique ont un sol transparent et ce détail rend la traversée assez spectaculaire (surtout pour quelqu’un comme moi qui n’avait jamais pris de téléphérique avant). Le long du trajet, j’aperçois sous mes pieds des randonneurs au milieu des collines. Je les aurais bien rejoints histoire de découvrir de plus près cette nature luxuriante mais le temps m’a manqué.

A la descente du téléphérique, on se retrouve dans une sorte de monde parallèle. J’étais venue voir un des plus grands Bouddha du monde et je me retrouve dans une sorte de parc d’attraction sur le thème de la Chine ancestrale. C’était assez curieux. De prime abord, on aurait pu croire qu’on se retrouvait dans un village traditionnel mais en réalité, tout était reconstitué.

Il faut donc fuir le plus vite possible et se frayer un chemin au milieu des touristes avec leurs tasses de Starbucks à la main et les moines Shaolin en représentation pour sortir du village. Le Tian Tan Buddha s’offre à vous, en haut des 268 marches du « chemin de la sagesse ». Il est gigantesque (34m de haut), on est minuscule. Il m’impressionne…il m’impressionnera un peu moins quand j’apprendrai qu’il n’a été construit qu’en 1993 et n’est donc pas un lieu de culte centenaire. Mais soit, il est beau ce Bouddha alors je ne dirai rien sur son jeune âge. Il est entouré de 6 statues de divinités lui offrant des fleurs, de l’encens, une lampe, de l’huile, des fruits et de la musique. Elles représentent la charité, la moralité, la patience, la ferveur, la méditation et la sagesse (les qualités requises pour accéder au Nirvana). Et si on oublie tous les touristes autour, on est en effet plus très loin du paradis.

Et la vue du haut de la colline sacrée est surprenante quand on se dit qu’on n’est qu’à quelques stations de métro d’une des villes les plus denses et peuplées du monde.

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